Ligue des Nations : L’Espagne humilie l’Allemagne 6-0
HISTORIQUE•Avec cette victoire, la Roja obtient son ticket pour le dernier carré de la compétition20 Minutes avec AFP
La Ligue des nations est une compétition de football qui se joue à 22, avec un ballon, mais qui peut se finir sur un score de…. tennis. Mardi à Séville, on a tout simplement vécu la plus sévère défaite de l’après-guerre de l’Allemagne. L’Espagne a infligé à la Mannschaft un 6 à 0 historique. Il faut en effet en tourner des pages des livres d’Histoire pour trouver une trace d’un tel écart : en 1931 lors d’un match amical contre l’Autriche les Allemands avaient quitté la pelouse sur le même résultat.
Un triplé de Ferran Torres
Dans un stade à huis clos, la Roja est sortie de son état apathique de ces dernières semaines – une seule victoire sur les cinq derniers matchs, pour infliger à l’Allemagne son premier revers depuis le 6 septembre 2019. Deux têtes sur corners d’Alvaro Morata (17e) et de Rodri (37e), un magnifique triplé du jeune ailier (20 ans) de Manchester City Ferran Torres (33e, 55e, 72e) et une dernière réalisation de Mikel Oyarzabal (89e) ont permis à l’équipe de Luis Enrique d’obtenir un ticket vers les demies.
Agressive, entreprenante, la plus belle équipe d’Espagne depuis des années a mis les soucis défensifs de la Mannschaft sous les projecteurs : dans l’axe ou sur les côtés, le rideau Matthias Ginter – Niklas Süle (remplacé par Jonathan Tah à la pause) – Robin Koch – Philipp Max a offert des boulevards au quatuor d’attaquants espagnols Morata, Torres, Koke et Dani Olmo.
Le bilan du match est sans conteste : deux petites frappes, dont une non cadrée, côté allemand, contre 22, dont 8 cadrées, côté ibérique. Et le quatrième but espagnol rend ce constat encore plus criant : après une récupération et une transition très rapides, les Espagnols se retrouvent à trois contre le seul Max pour conclure. Ferran Torres, seul, a tout le temps d’ajuster Manuel Neuer. Les Allemands ont déjà baissé les bras.
Une « soirée noire »
« Ça fait mal. Nous n’avons pas pris le dessus défensivement, ils nous ont montré comment courir, comment défendre », a réagi Toni Kroos, milieu de terrain du Real Madrid, au micro de la chaîne allemande ARD au coup de sifflet final. « Rien n’a fonctionné », a finalement résumé le sélectionneur Joachim Löw, évoquant une « soirée noire ».
Côté espagnol, Luis Enrique peut sourire : lui qui a fait le pari de profondément remanier et dépoussiérer cette Roja depuis son retour sur le banc à l’été 2019 a vu ses choix porter leurs fruits. « Notre objectif était d’arriver au "final four", on l’a atteint. Et j’espère que cette victoire sera un nouvel élan », a souhaité le sélectionneur. Seul bémol de la soirée pour l’Espagne : la blessure musculaire du milieu de terrain défensif du Betis Séville Sergio Canales et surtout celle du capitaine et défenseur central du Real Madrid Sergio Ramos.
Avec cette victoire, l’Espagne venge (un peu) le Barça, étrillé 8-2 par le Bayern Munich en quart de finale de la dernière Ligue des champions. Surtout, la Roja s’ajoute aux Bleus dans le dernier carré de la Ligue des Nations.