FOOTBALLLe Stade Rennais est tellement meilleur avec le statut d'outsider

FC Séville-Stade Rennais : Les Rennais sont tellement meilleurs avec le statut d’outsider

FOOTBALLPrivés de Camavinga et Nzonzi, les Bretons iront défier l’un des meilleurs clubs espagnols ce mercredi
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Le Stade Rennais se déplace sur la pelouse du FC Séville ce mercredi pour son deuxième match de Ligue des champions.
  • Privés de Camavinga et de Nzonzi, les Bretons sont condamnés à l’exploit face à une grosse cylindrée habituée des joutes européennes.
  • Les hommes de Stéphan pourront compter sur un esprit guerrier qui anime l’équipe à chaque fois qu’elle est dans le rôle d’outsider.

La mise en place tactique effectuée mardi par Julien Stéphan est caduque. Privé de son milieu de terrain Steven Nzonzi, suspendu de dernière minute par l’UEFA pour un geste d’humeur envers une bouteille d’eau, le coach breton va devoir concocter une formation inédite ce mercredi pour le second match de Ligue des champions face à l’expérimenté FC Séville. Mais ce n’est pas tout. Novice dans la compétition, le Stade Rennais devra en plus se passer d’Eduardo Camavinga et Flavien Tait, blessés, et composer avec l’intégration express des recrues arrivées en toute fin de mercato. On a vu plus serein pour préparer un match aussi important. D’autant que l’équipe bretonne accuse clairement le coup, après un début de saison canon. Faut-il s’inquiéter ? Mais non, voyons. Car le Stade Rennais est un animal imprévisible et sauvage, qu’il est impossible d’apprivoiser.

C’était sans doute l’une des plus belles soirées du football rennais. Au soir du 22 février 2019, les Bretons éliminaient le Betis Seville dans un stade Benito Villamarin devenu silencieux. On pensait pourtant que Mbaye Niang et sa clique avaient hypothéqué leurs chances de qualification en concédant un nul (3-3) dans les dernières minutes au Roazhon Park. Au retour, on découvrait des Rennais décomplexés qui s’imposaient logiquement. Le miracle peut-il se reproduire ce mercredi ? « On arrive en outsider, surtout après ce qu’il s’est passé avant de partir (la suspension inattendue de Nzonzi). Mais ça peut, ça doit, nous galvaniser », résume le coach Julien Stéphan.

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C’est un fait, les Bretons aiment surprendre. Et ce rôle d’outsider dans cette poule E homogène leur va à merveille. Les Parisiens s’en souviennent, eux qui ont vu la Coupe de France leur échapper alors qu’ils menaient 2-0. « Suffisance », avait-on pu entendre dans les travées du Stade de France. Sans doute. Mais abnégation aussi, car leur adversaire ne semble jamais aussi fort que quand il est dos au mur. « Il faudra une énorme performance pour ramener des points en Bretagne », prévient Stéphan, lucide, qui attend de voir des guerriers sur la pelouse. « On s’était fait la promesse de jouer toutes les rencontres de cette Ligue des champions à fond, du début à la fin. On le fera », promet l’entraîneur.

« C’est dangereux d’écouter trop de louanges »

Pour évoquer ce statut d’outsider, les exemples ne manquent pas. De la victoire inattendue à Lyon pour la première de Stéphan sur le banc, à la fessée collée à Arsenal l’an dernier… Avant la déroute au retour. Et si le Stade Rennais ne savait pas gérer ? Les nuls concédés face à Reims, Dijon, Krasnodar, puis la défaite face à Angers semblent le confirmer. Rennes n’aime pas être favori. « C’est dangereux d’écouter trop de louanges », avait prévenu Stéphan​ avant la réception de Reims. Les résultats laissent penser qu’il avait raison.

Ce mercredi, il faudra que son équipe retrouve une âme et un cœur, à défaut d’avoir des automatismes ou de l’expérience. Car en face, Jesus Navas et ses 500 matchs sous le maillot rouge et blanc avancent avec une machine bien huilée, même si l’attaque est un peu grippée en ce début d’année. « Séville est une équipe qui aime avoir le ballon. Il faut qu’on soit prêts à beaucoup courir », prévient l’attaquant Serhou Guirassy. Dans un stade vide, les Bretons auront à cœur de rejeter la pression sur leurs adversaires, qui ont, comme eux, concédé un nul pour leur entrée en matière face au Chelsea d’Edouard Mendy. Au coup d’envoi ce soir à 21 h, les acteurs du match connaîtront le résultat de l’autre rencontre de la poule opposant Krasnodar à Chelsea, qui se joue à 19 h. Pour son deuxième match dans la compétition, Rennes n’aura qu’une mission : jouer. Voilà peut-être une chose que les Marseillais ont oublié hier face à City.