Dopage : 18 haltérophiles ont eu recours à des sosies pour tricher lors de tests urinaires
FAUX JUMEAUX•Curieuse histoire que celle révélée par l’Agence mondiale antidopageW.P.
Mais jusqu’où sont donc prêts à aller certains athlètes pour se surpasser ? L’agence mondiale antidopage (AMA) a publié jeudi l’histoire saugrenue de 18 haltérophiles qui ont eu recours à des sosies pour passer sous les radars lors de tests urinaires.
Cette enquête, lancée en 2017, a utilisé une nouvelle méthodologie s’appuyant notamment sur des sources anonymes et des analyses d’experts. Elle a montré que certains haltérophiles ont eu recours à des athlètes leur ressemblant, « substituts s’étant fait passer pour des sportifs pendant le processus de prélèvement de l’échantillon pour faire en sorte que de l’urine propre soit fournie de manière frauduleuse », indique l’agence basée à Montréal.
Culture du dopage
« Cette méthodologie a jusqu’à présent permis aux enquêteurs d’identifier, par l’analyse des profils d'ADN, des cas de substitution d’urine soupçonnée impliquant 18 haltérophiles provenant de six pays », explique l’AMA dans un communiqué présentant les premiers résultats de cette enquête, qui se poursuit.
« Ces cas seront transmis pour gestion des résultats à l’Agence de contrôles internationale (ACI) », à laquelle la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) a délégué la mise en œuvre de son programme antidopage, précise l’AMA. L’agence ne précise ni l’identité des athlètes ni leurs pays d’origine. Le président de l’AMA, Witold Banka, s’est dit « consterné par les pratiques mises au jour par son service Renseignement et enquêtes dans le cadre de cette enquête », pour lequel il réclame plus de moyens d’investigations.
« Pendant trop longtemps, les haltérophiles propres ont dû faire face à une culture de dopage bien ancrée dans leur sport, où la promotion de la peur permettait de cacher la vérité et d’isoler les personnes qui voulaient agir correctement », poursuit Witold Banka, soulignant l’importance des « lanceurs d’alerte » et des « sources confidentielles bien informées ».