TENNISEt si Fiona Ferro faisait tout péter en deuxième semaine à Roland-Garros ?

Roland-Garros : « Je ne me fixe pas de limites ! » Et si Fiona Ferro faisait tout péter en deuxième semaine ?

TENNISLa Française a démontré sa confiance et a forme du moment contre la Roumaine Tig, dépecée pour finir après deux premiers sets très accrochés (7-6, 4-6, 6-0)
Julien Laloye

J.L.

A Roland-Garros,

C’est notre pari du tournoi, même si l’éthique (et l’état de notre compte en banque) nous empêche de miser trop gros. Il ne peut pas arriver grand-chose à Fiona Ferro et sa condition physique d’avion de chasse sur cette quinzaine. Vendredi, elle a harcelé la défense de la Roumaine Tig pendant des heures, jusqu’à ce que Fort Navajo décidé de rendre les armes. 6-0 dans le dernier set, et Ferro qui jure qu’elle aurait pu faire une manche de plus si besoin alors que l’horloge affichait 2h48 de jeu.

C’est bien mentalement que la première française au classement a fait basculer le match, et plus sûrement sa carrière, elle qui se demandait encore récemment si elle méritait de se faire une place dans ce milieu. Alors que la Roumaine fondait une soudure après un dernier coup droit envoyé dans les gradins au tie-break du premier set, Ferro restait imperturbable après avoir égaré un 2e set largement à sa portée.

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« « C’est clairement grâce à mon mental que j’ai gagné aujourd’hui. Il y a des moments où j’aurais pu m’exciter, parce que je n’arrivais pas forcément à faire la différence, mais le fait de rester positive, de ne rien montrer, ça me permet de ne pas dépenser d’énergie inutile. Je pense que ça a fait la différence au 3e set, ou j’ai pu en mettre un peu plus. Je sens vraiment que je peux faire la différence avec certaines filles sur ce plan-là. » »

La grosse cote du tournoi en deuxième semaine ?

La Niçoise sait ce qu’elle veut, et Emmanuel Planque, son entraîneur, nous racontait justement qu’il avait été impressionné par son culot​ lorsqu’elle s’était assise à une table de café pour lui demander de l’entraîner, lui qui n’avait encore jamais coaché une fille et à qui elle n’avait jamais adressé la parole jusque-là.

La collaboration est encore fraîche, un an, mais les résultats sont déjà là et le duo ne s’interdit rien, y compris sur ce Roland. « Je ne me fixe pas de limites, encore plus sur le circuit féminin, ou tout le monde peut battre tout le monde. J’ai déjà battu des bonnes joueuses, pas encore de top 10 mais des tops 20. Je ne pense pas qu’il y ait une énorme différence entre la joueuse que j’ai battue au 2e tour et Kenin que je joue lundi, donc je ne me mets pas de limites au niveau de mon parcours. »

Ferro ne dit pas ça pour se donner un air. A une consœur qui lui demandait de raconter son émotion de parvenir pour la première fois en deuxième semaine d’un Grand Chelem, elle répondait du tac au tac : « Je suis contente, bien sûr, mais le tournoi n’est pas terminé, j’ai envie de me concentrer sur la suite, les huitèmes de finale, ce n’est pas une fin en soi. » Notre parti tient toujours.