FOOTBALL« C’est dangereux d’écouter trop de louanges », prévient Julien Stéphan

Stade Rennais Reims : « C’est dangereux d’écouter trop de louanges », prévient Julien Stéphan

FOOTBALLLe leader de la Ligue 1 reçoit l’avant dernier, qui est aussi sa bête noire, ce dimanche au Roazhon Park
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Le Stade Rennais reçoit sa bête noire Reims ce dimanche à 17 h au Roazhon Park.
  • Les Bretons se présentent en leaders de la Ligue 1 face à l’avant dernier du championnat français.
  • Le coach Julien Stéphan met en garde ses joueurs contre un éventuel relâchement.

La victoire probante à Saint-Etienne (3-0) semble déjà si loin. Ce dimanche, le Stade Rennais, qui vient de se renforcer en défense (lire encadré), recevra sa bête noire au Roazhon Park pour un match des extrêmes entre le leader de la Ligue 1 et l’avant-dernier. Une semaine après avoir balayé les Verts, invaincus jusque-là, les hommes de Julien Stéphan devront faire face à Reims, une équipe mal en point mais qui les a battus quatre fois lors des deux dernières saisons. Après avoir rêvé pendant le tirage au sort de leur première Ligue des champions, les joueurs devront être à 100 %, prévient le coach rouge et noir. « C’est dangereux d’écouter trop de louanges. Je trouve qu’il y a trop de louanges de faites ces derniers temps. On est qu’en tout début de saison. Il faut rester tranquille. Il y a un danger de s’endormir et d’en faire un petit peu moins ».

Sans son latéral gauche Faitout Maouassa, blessé pour « de longues semaines » et sans son nouveau gardien Alfred Gomis, légèrement touché, le Stade Rennais pourrait conserver la place de leader pendant la trêve internationale en cas de succès face aux Rémois. Mais voilà, depuis deux ans, les Champenois martyrisent les Bretons, à domicile comme dans leur maison. « Leur classement ne veut rien dire. C’est un adversaire très compliqué, qui a un vrai bloc. Depuis que je suis là, je n’ai jamais gagné contre Reims », glisse le latéral Hamari Traoré, qui a joué plus de 60 matchs sous le maillot du Stade de Reims avant d’arriver en Bretagne en 2017.

« Nous avons besoin de travailler dans l’ombre »

A l’entendre, l’international malien ne compte pas brader cette dernière rencontre avant son départ en sélection. « C’est notre bête noire. Il faut changer la tendance, faire un match plein ». Craint-il de voir ses coéquipiers manquer d’application face à une bête blessée ? Pas un instant. « Ce qui fait notre force, c’est de savoir travailler dans le silence, dans l’humilité. Nous avons besoin de travailler dans l’ombre. On avance match après match », estime Hamari Traoré. « On les a joués juste après un match de Coupe d’Europe. Ce n’est pas neutre mais ça n’explique pas tout. Reims est une équipe difficile à manœuvrer, qui défend bien et qui s’appuie sur un gros bloc défensif. C’est une équipe très très efficace. Ils ont peut-être un peu moins de réussite depuis le début de saison », analyse Julien Stéphan.

Depuis quelques années, les progrès du Stade Rennais ont été remarqués par tous, justifiant les « louanges » évoqués par son jeune entraîneur. Mais il est un phénomène que le club de François Pinault a du mal à régler, c’est sa gestion des matchs face aux mal classés. La confrontation de dimanche a tout du piège. A l’issue du match, on en saura un peu plus sur les capacités des Rennais à s’imposer partout, tout le temps.

Avec Dalbert et Rugani, le Stade Rennais muscle sa défense

Le Stade Rennais connaît une fin de mercato très agitée. Samedi soir, le club breton a officialisé les arrivées en prêt pour une saison des défenseurs Daniele Rugani et de Dalbert Henrique. International italien, Daniele Rugani, 26 ans, arrive en provenance de la Juventus. Il sera chargé d’épauler Damien Da Silva et Nayef Aguerd en défense centrale. Le latéral gauche brésilien Dalbert Henrique, 27 ans, a quant à lui été prêté par l’Inter Milan au club breton. Il connaît déjà la Ligue 1 pour avoir porté le maillot niçois durant la saison 2016-2017. L’ancien Aiglon rejoint le Stade Rennais pour suppléer Faitout Maoussa, blessé pour des longues semaines.