FOOTBALLComment le Stade Rennais est devenu le roi du money time

Stade Rennais : Comment les hommes de Stéphan sont devenus les rois du money time

FOOTBALLEn déplacement à Saint-Etienne ce samedi après-midi, le Stade Rennais réussit souvent des fins de matchs renversantes
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Le Stade Rennais se déplace à Saint-Etienne ce samedi après-midi pour le choc de la cinquième journée de Ligue 1.
  • Depuis la saison dernière, les hommes de Julien Stéphan réussissent des fins de matchs renversantes, assommant souvent leurs adversaires dans les arrêts de jeu.
  • Des performances qui s’expliquent notamment par la force mentale du groupe rennais et par la richesse de son banc.

L’Angleterre a bien connu le « Fergie Time ». Sous la houlette de Sir Alex Ferguson, les joueurs de Manchester United prenaient un malin plaisir à faire basculer les matchs en toute fin de rencontre. En Ligue 1, l’heure est désormais au « Stéphan Time ». Avec son jeune coach, tout juste quadragénaire, le Stade Rennais est en effet devenu le roi du money time. Cela a été le cas samedi dernier face à Monaco avec une victoire à l’arraché dans les arrêts de jeu grâce à un but d’Adrien Truffert. La saison dernière, ce scénario s’était déjà produit à plusieurs reprises comme face à Nantes, Nîmes ou Toulouse. Saint-Etienne, l’adversaire des Rouge et Noir ce samedi, avait également plié à la 93e minute en décembre sur un coup de casque de Da Silva.

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Les statistiques confirment d’ailleurs les fins de matchs renversantes des Rouge et Noir. Avec quinze points glanés dans les dix dernières minutes depuis le début de la saison dernière, le Stade Rennais est l’équipe qui termine le mieux ses rencontres en Ligue 1. Les Bretons aiment aussi attendre le gong pour achever leurs adversaires avec six buts marqués dans le temps additionnel.

La force mentale d’un groupe

Sans livrer sa recette magique, le druide Julien Stéphan voit dans cette belle série le signe de « la bonne forme physique » de ses joueurs. « Il y a aussi un état d’esprit remarquable chez eux avec la volonté de ne jamais renoncer », indique le coach rennais. Le portier Romain Salin salue également la force mentale du groupe qui a réussi à trouver les bons ingrédients : « la joie de vivre, la résilience, le fait de se dire les choses, de s’ouvrir à la critique pour pouvoir avancer et puis beaucoup beaucoup de solidarité entre nous ».

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Ancien préparateur mental de l’OGC Nice, Thomas Sammut a connu cette période d’euphorie avec les Aiglons, notamment lors de la saison 2016-2017 terminée à la 3e place. « On avait beau être menés 1 ou 2 à 0, on ne paniquait pas, raconte-t-il. Car l’équipe savait qu’à tout moment elle pouvait faire la différence ». C’est cette confiance en soi et « la cohésion qui se dégage du groupe » qui explique, selon lui, les bonnes performances des Rennais. « Une équipe en confiance se fatigue beaucoup moins physiquement et termine bien mieux ses matchs », assure-t-il.

Le danger vient aussi du banc

Parmi les nouveaux cadors du championnat, le Stade Rennais peut aussi compter ces dernières années sur un banc plus riche et de qualité pour faire la différence en toute fin de rencontre. Depuis le début de la saison dernière, les remplaçants rennais sont ainsi impliqués dans douze buts, seul le PSG faisant mieux en Ligue 1 avec 13 buts.

Avec les cinq changements désormais autorisés, Julien Stéphan ne se prive pas d’ailleurs pour faire tourner son effectif. « Cela nous permet certainement d’influer beaucoup plus vite sur le match, en apportant notamment de la fraîcheur dans le secteur offensif, souligne Julien Stéphan. Et puis cela donne la chance aux joueurs qui ne débutent pas d’avoir encore plus d’importance. » Les remplaçants rennais savent donc ce qu’il leur reste à faire ce samedi à Geoffroy-Guichard.