Combats de boxe puis match de rugby… Comment Paris La Défense Arena va gérer cet énorme week-end ?
EVENEMENTS•Paris La Défense Arena reçoit pour la première fois deux évènements sportifs en moins de 24 heures : une réunion de six combats de boxe et une demi-finale de Coupe d'Europe de rugbyHugo Van Acker
L'essentiel
- Paris La Défense Arena reçoit pour la première fois une soirée de boxe vendredi.
- Le lendemain à 14 heures, la salle reçoit la demi-finale de Champions Cup entre le Racing 92 et le club londonien des Saracens.
- Outre une transformation de l’Arena en moins de 12 heures, la salle va accueillir ces deux évènements avec de toutes nouvelles consignes sanitaires liées au Covid-19.
Une course contre la montre pour Paris La Défense Arena. La salle de Nanterre doit, dans un délai très court, réussir à organiser deux évènements. Et pas des moindres. Ce vendredi, elle accueille sa première réunion de boxe avec six combats dont le très attendu entre Tony Yoka et Johann Duhaupas. Samedi à 14 heures aura lieu la demi-finale de Champions Cup de rugby entre le Racing 92 et les Saracens.
Un enchaînement Boxe/Rugby en moins de 24 heures
« Le travail a déjà commencé, c’est un travail permanent, souffle Jean-Marc Poissenot, directeur d’exploitation de Paris La Défense Arena. Nous sommes mobilisés depuis samedi dernier pour établir deux modes de changements de configuration. » Le travail de communication en amont est primordial, toutes les équipes sont au courant de chaque fait et gestes. « Il y a beaucoup de communication en interne avec tous les acteurs de la société. »
Le directeur d’exploitation sait que le projet est ambitieux mais réalisable : « Le changement de configuration de la salle pour le match de rugby se fait directement après la soirée de boxe. Nous faisons sortir les sportifs et les spectateurs et dès que tout est vide, on commence. » C’est la première fois que la salle à un timing aussi serré pour organiser deux évènements.
Une organisation spectaculaire
« C’est une situation exceptionnelle. Mais le but de l’Arena depuis son ouverture est précisément de pouvoir changer rapidement de forme pour accueillir ce genre d’événements », s’enthousiasme Jean-Marc Poissenot. Ce week-end sera donc le meilleur moyen de savoir si la salle hybride peut tenir son pari. « Tout va s’enchaîner très rapidement, on plaque la salle pour la boxe puis on déplaque pour le rugby. Et ensuite on replaque à six heures du matin parce que le lendemain, on reçoit une convention… » Quatre-vingt-dix personnes sont mobilisés pour travailler sur le changement de configuration.
L’équipement sportif, les gradins, la surface particulière pour le rugby à mettre en place… Tous ces changements doivent être réalisés au moins deux heures avant le début de la demi-finale. Sans oublier la pelouse. « On monte sur le rayon synthétique avec des plaques de protection qui sont toujours nettoyées, ensuite on les démonte pour pouvoir utiliser un tracteur qui va rebrasser le gazon. On utilise aussi un aimant pour enlever les éventuels déchets métalliques ».
Le compte officiel de Canal+ Boxe a publié sur Twitter deux vidéos des sportifs qui découvraient la salle. On remarque alors la présence du grand écran allumé sur lequel défilent des vidéos en marge du combat. Les boxeurs ont déjà pu apercevoir un teaser projeté par les 44 projecteurs. Ce même écran sera également utilisé pour le match du Racing 92.
Un timing serré sous Covid
En plus de défi de changement de décor ultra-rapide, Paris La Défense Arena fait face, comme toutes les salles de spectacles, à des contraintes sanitaires consécutives au Covid-19. Pour autant, ces règles sont désormais une petite routine pour les équipes de la salle.
« Notre établissement met en place des consignes sanitaires sur tous les évènements, tout comme la totalité des entreprises du monde du spectacle », confirme Jean-Marc Poissenot. Port du masque obligatoire, respect de la distanciation physique d’un mètre entre chaque personne ou encore un sens de circulation à suivre… « La crise sanitaire ne facilite pas les choses, mais les mesures sont nécessaires. Ça ne nous prend pas plus de temps mais on travaille différemment ». L’Arena a déjà appliqué toutes ces règles, dont le test des sportifs en amont des événements, il y a deux semaines lors du match entre les rugbymen du Racing 92 et de Montpellier et « tout s’est très bien passé », se réjouit le directeur d’exploitation.
« C’est un gros travail et un défi pour une équipe qui se démène pour la réussite de ces évènements. Je pense que tout le monde au sein des effectifs est prêt et de bonne volonté. »