FORMATIONUn partenariat entre l’OM et l’université pour mieux encadrer les jeunes

OM : Un partenariat avec l’université pour mieux encadrer le développement des jeunes

FORMATIONL’Olympique de Marseille et Aix-Marseille Université ont signé un partenariat pour mieux accompagner le développement physique des jeunes du centre de formation
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • L’Olympique de Marseille et Aix-Marseille Université ont signé un partenariat pour mieux suivre le développement des joueurs du centre de formation.
  • Les 127 joueurs du centre de formation ont subi des tests au sein de Technosport, un outil installé sur le campus de Luminy.
  • Grâce à une Cartographie Fonctionnelle Dynamique et Systémique, les encadrants du centre de formation peuvent mieux adapter leur programme pour éviter des blessures ou pour réathlétiser le joueur en cas de carence.

La formation, nouvel axe fort de l’Olympique de Marseille. Comme le prouve ce partenariat signé entre le club olympien et Aix-Marseille Université, pour les jeunes joueurs de son centre de formation. Après des tests de présaison réalisés par les équipes universitaires, une Cartographie Fonctionnelle Dynamique et Systémique (CFDS) est réalisée pour chacun des 127 joueurs du centre de formation pour travailler sur deux axes : la prévention des blessures, et la réathlétisation en cas de carence.

Au cœur de ce partenariat, le Technosport, installé sur le campus de Luminy. « C’est un outil très important, scientifiquement nouveau, qui va nous permettre de suivre ces joueurs, de les dépister. On a déjà remarqué des déficits fonctionnels, alors que le joueur ne se plaint de rien. C’est ça l’intérêt, être dans la prévention, pour ensuite les prendre en charge avec les préparateurs physiques. C’est un outil très performant, avec des résultats très rapides, et des tests sans danger, quel que soit leur âge, pour suivre la rééducation des blessés, pour adapter la réathlétisation soit pour guérir, ou pour éviter les blessures », détaille Joël Coste, médecin du centre de formation de l’OM.

« On doit travailler sur la prévention »

Une meilleure connaissance de l’état physique des joueurs devenue cruciale après une période d’inactivité imposée par le Covid-19. « Tout le travail fait en début de saison en cette période Covid a été essentiel pour nous. Comme ils ont été arrêtés pratiquement cinq mois avant de revenir à la compétition. Tous les tests nous ont montré qu’il y avait un énorme travail à faire, et surtout dans le temps », avance Nasser Larguet, le directeur du centre de formation, qui se félicite des possibilités offertes par ce partenariat.

« C’est un outil formidable. Surtout pour nous, en formation, on est en train de préparer des jeunes pour le haut niveau, on touche à la santé des joueurs. On a toujours eu l’habitude de voir des joueurs passer par le médecin, les kinés. Aujourd’hui, on doit travailler sur la prévention, pouvoir détecter en amont le déficit que peuvent avoir les joueurs, quels sont les points forts, les points faibles et avoir le temps de les développer », poursuit-il.

a

Ce premier partenariat avec le centre de formation pourrait vite se prolonger vers les équipes professionnelles, masculine et féminine. « Technosport est une structure incroyable que beaucoup n’imaginent pas. Ça nous permet de mieux cerner nos joueurs, pourquoi pas les équipes pros plus tard, d’optimiser au mieux leur préparation pour éviter les blessures », ajoute Abdou Sbihi, le directeur technique médical de l’OM.

D’autres applications

Cet accompagnement pourrait également servir dans le recrutement de nouveaux joueurs, comme l’explique Denis Bertin, vice-président délégué de la fondation Amidex, consacrée aux projets interdisciplinaires. « Cette technologie permet de connaître le patrimoine pathologique du joueur. On a tous un patrimoine pathologique quand on fait du sport, on pourrait identifier les signatures qu’on a du mal à identifier aujourd’hui seulement par l’observation. Afin de dépister les anomalies, ce qui n’est pas un problème, pour savoir si on peut les corriger, et en combien de temps », se projette-t-il.

En attendant de nouvelles applications, les équipes d’Aix-Marseille Université travaillent avec d’autres sportifs de haut niveau. « On a deux projets sur lesquels on s’engage fortement. L’équipe de France de voile, parce que la voile sera sur Marseille pour les JO de Paris. Et sur le handisport, ça nous tient à cœur, on a adapté notre machine pour accueillir nos athlètes handisports. On va travailler avec l’équipe de France fauteuil, soit 130 athlètes, pour les rendre encore plus performants pour Tokyo en 2021, et les préparer pour Paris 2024 pour être sur les premières marches des nations handisport », explique Denis Bertin.