FOOTBALLMaxwel Cornet retrouve son souffre-douleur préféré avec City et Guardiola

Manchester City - OL : « Guardiola doit se demander ce qu’il va lui inventer », Maxwel Cornet retrouve son souffre-douleur préféré

FOOTBALLRepositionné en défense, cette fois, Cornet va défier une équipe qui lui a particulièrement réussi lors de la dernière campagne de Ligue des champions
Julien Laloye

Julien Laloye

«Maxwel Cornet incertain pour City à cause d’une gêne musculaire ». L’alerte date du début de semaine, et on imagine le frisson de bonheur qui a alors parcouru l’échine des supporters lyonnais en même temps que le crâne luisant de Pep Guardiola. Pour les premiers ? Cela voulait dire une chance de voir évoluer Melvin Bard, la dernière hype venue de la formidable académie. Pour l’entraîneur de City ? La promesse de nuits moins agitées à repenser aux supplices chinois infligés par la loco de Bregbo (son lieu de naissance, en Côte d’Ivoire) aux Citizens en 2018.

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Le meilleur match de l’histoire lyonnaise de Cornet

A l’aller, un but et un côté droit laissé en jachère pour un an par le jardinier de l’Etihad Stadium après avoir vu tout à la fois le bison Cornet martyriser Delph et éteindre Sterling. Au retour, une masterclass inoubliable, sans doute la plus belle prestation lyonnaise de l’intéressé, un soir où tout avait commencé comme d’habitude, pourtant, avec un immense raté face au but sur une passe en or de Mendy. La suite, en revanche, avait été éblouissante, notamment le premier but, pour une fois que Cornet était aligné en pointe, son poste de formation.

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« Guardiola doit se demander ce qu’il va lui inventer depuis son poste d’arrière-gauche », sourit Romuald Giamberini. Le formateur messin est resté très proche de Cornet depuis qu’il l’a hébergé pendant ses années en Moselle. Il lui a parlé un peu plus tôt dans la semaine. « On a évoqué ce fameux doublé contre City tout de suite. Guardiola l’avait encensé ce soir-là, alors j’ai interrogé Maxwel sur la façon dont il comptait s’y prendre pour l’embêter cette fois-ci ! ».

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« Il est super intéressant à ce poste »

Le champion de la versatilité tactique appréciera en connaisseur de voir Cornet occuper une troisième position différente en trois matchs contre lui : milieu droit, avant-centre, et arrière-gauche, donc. Trouvaille de Rudi Garcia l’hiver dernier, quand Marçal et Koné, pas très convaincants du reste, se remontaient le moral à l’infirmerie. L’entraîneur lyonnais avait tenté la même expérience à l’OM avec Bouna Sarr, le meilleur pote de Cornet chez les jeunes à Metz, figurez-vous. Une riche idée selon le consultant RMC Eric Di Méco, qu’on appelait initialement parce qu’il était aux commentaires d’OL-City il y a deux ans. Mais on avait oublié que l’ancien international avait lui aussi commencé ailier gauche à l’ancienne, avant de reculer de 20 mètres.

« « Je trouve qu’il est super intéressant à ce poste, et je comprends d’autant mieux ce qu’il doit vivre. Moi aussi j’ai commencé ailier et j’ai passé un cap le jour ou on m’a reculé sur le terrain. D’un coup, c’est plus pareil, tu as le jeu devant toi, quand tu montes tu as plus d’espace pour aller provoquer et adresser des centres. Même s’il défendait beaucoup, en le plaçant ailier, je trouve que ça lui enlevait du volume de jeu. Là, il part de plus loin sans adversaire direct, en sachant qu’avec les trois centraux derrière lui, il n’a pas besoin de revenir comme un fou tout suite, il y a une sécurité ». »

Ce que Di Méco garde pour lui ? Que c’est un poste qui rend les lacunes techniques de Cornet bien moins visibles que devant, où son manque de lucidité peut conduire le suiveur à des pensées inavouables en termes de respect de la vie humaine. « Je le trouve très épanoui dans ce poste-là, appuie Romuald Giamberini. Je pense que comme c’est un joueur qui donne beaucoup, avoir tout le couloir pour lui, ça lui convient mieux qu’un poste plus étriqué ». Le garçon s’est fait à l’idée d’ailleurs, après avoir un peu boudé dans son coin de ne pas se sentir mieux considéré après ses deux matchs contre Manchester, à l’automne 2018. Il a notamment changé d’agent pour prospecter en Allemagne, où son profil séduit le plus, mais il a fini par prolonger à Lyon sur l’insistance de Juninho himself.

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« C’est un équipier modèle dans le vestiaire »

« C’est une corde de plus à mon arc, soulignait-il l’hiver dernier devant les médias. C’est un poste que je commence à apprécier et ça peut être une solution durable plus tard dans ma carrière, même si j’aime marquer des buts. Je ne l’exclus pas ». Un sens de l’adaptation qui n’étonne pas Romuald Giamberini : « Maxwel c’est un garçon qui sait rester simple et écouter ce que lui réclame l’entraîneur. Il a tout à fait conscience de la chance qu’il a d’être là, parmi les joueurs du monde, à disputer un match de Ligue des champions. Je suis très fier de l’équipier parfait qu’il est devenu. Je l’ai vu quelques fois dans le vestiaire à Lyon, c’est un équipier modèle qui apporte sa bonne humeur en dehors du terrain et son volume quand il joue. Il met ses qualités humaines et ses tripes au service de l’équipe ».

Des tripes qui lui valent une très bonne cote chez ses coéquipiers. «On a forcément parlé à Maxwel de ces trois buts contre City, explique Houssem Aouar à la veille du choc. Il m'aide énormément sur le côté gauche. On est tous satisfaits de ce qu'il produit». Cornet, avec tous ses défauts, ne se cache jamais, ce qui lui vaut une relation contrariée avec une partie des supporters de l’OL. Rien de personnel, le plus souvent, mais un reproche plus général. Cornet représenterait une forme de renoncement à l’excellence de la part du club lyonnais, lequel n’aurait jamais permis à un joueur dit « moyen plus » comme lui de jouer 200 matchs à l’OL (presque 50 buts) s’il se donnait vraiment les moyens de ses ambitions. Quelques occasions mémorables laissées, en route, comme cette reprise trop croisée face à l’Ajax qui aurait pu envoyer Genesio et les siens en finale de Ligue Europa en 2017, n’ont pas aidé, non plus.

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Une reconnaissance tardive à la Ocampos ?

Parfois remplacé sous des broncas fumantes, Cornet n’a jamais dit un mot plus haut que l’autre en public ou en privé : « C’est un père de deux enfants très bien dans ses baskets, assure Romuald Giamberini Il est comme tout le monde, il ne peut qu’être affecté par ce qu’il entend, mais il ne garde que le positif. Il ne m’a jamais parlé de ça ». Pourtant, il peut en garder une certaine rancune, comme lors de cette fin de match houleuse face à Leipzig, en poules, quand l’international ivoirien avait demandé à Garcia, avec d’autres, à ne pas saluer le Virage Nord qui avait sifflé très fort à la mi-temps.

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Le malentendu peut-il être dissipé par la grâce de ce replacement inattendu ? Di Meco y croit : « J’ai vu jouer à Lyon des mecs bien pires que lui et qui avaient coûté bien plus cher. Le problème, c’est peut-être qu’il n’était pas assez fort pour jouer devant dans un gros club comme Lyon, où on sait sortir des grands attaquants. Mais je pense qu’il peut vraiment s’imposer comme un joueur important à ce poste de piston gauche, même à quatre, avec un peu de boulot ». L’ancien latéral olympien se risque même à voir plus loin : « Il suffit qu’il flambe dans son couloir contre City pour qu’on ait une autre vision de sa progression et qu’un gros club se mette sur lui. Quand on voit le joueur qu’Ocampos est devenu à Séville, on se dit que la L1 regrettera peut-être Cornet un jour ». Quand même pas les purs et durs de l’OL, si ?