Girondins de Bordeaux : Ambiance virage sud devant la mairie, près de 2.500 supporteurs manifestent leur colère
POPOPOPOPOPOLO•Entre 2.000 et 2.500 supporteurs ont manifesté devant la mairie de Bordeaux contre la direction et l’actionnaire du club de Ligue 1 dont ils exigent le départ20 Minutes avec AFP
Il n’y a eu aucun incident, malgré quelques craquages de fumigènes, mais le message est passé à la veille des élections municipales. Entre 2.000 et 2.500 supporteurs des Girondins se sont rassemblés sans incidents, samedi devant la mairie de Bordeaux, pour « crier leur colère » contre la direction et l’actionnaire du club de Ligue 1, qu’ils jugent trop mercantiles et dont ils exigent le départ. Pour adresser un carton rouge aux dirigeants, donc.
Pendant près de deux heures, ces supporteurs habillés de marine et blanc ont entonné leurs chants de stade, scandé des slogans hostiles à l’équipe dirigeante et écouté les discours de leurs leaders, entrecoupés de messages de soutien enregistrés par d’anciennes gloires du club comme Christophe Dugarry et Alain Giresse.
« Il y a une énorme cassure irrémédiable avec (le président Frédéric) Longuépée et la direction. Ils ont une vision du foot totalement opposée à la nôtre, un club n’est pas une entreprise ! On veut qu’ils reprennent le train pour Paris », explique Florian Brunet, responsable des Ultramarines. Le groupe de supporteurs qui a lancé la mobilisation il y a dix jours sous les hashtags #NouslesGirondins et #LonguépéeDémission.
Dans la foule, Thomas, ingénieur en informatique de 26 ans, écharpe autour du cou malgré la chaleur, en veut à l’actionnaire, le fonds d’investissement américain King Street : « On ne sait qui c’est et pourquoi ils ont acheté le club. On veut qu’ils le revendent à quelqu’un qui sait vraiment ce que ce club représente ».
HUrmic et Poutou dans la foule des supporteurs
Plusieurs anciens joueurs de Bordeaux se sont joints au mouvement, comme Philippe Fargeon, champion et vainqueur de la Coupe de France en 1987. « Moi j’ai envie que les gens reviennent au stade, se réapproprient ce club, qu’ils en soient fiers », a déclaré l’ancien attaquant international. « Quand on voit cette base (de supporteurs), on se dit qu’il y a encore un potentiel ».
En pleine période électorale, les politiques n’ont pas manqué de s’immiscer dans le débat. Deux candidats aux municipales à Bordeaux, Philippe Poutou (NPA) et l’écologiste Pierre Hurmic, ont fait une apparition discrète, sans s’exprimer en raison de la période de réserve électorale.
Notre dossier sur les Girondins
Le maire sortant, Nicolas Florian (LR), soucieux de la crise qui touche le club, était quant à lui monté au créneau dernièrement en demandant à rencontrer King Street. Les candidats « ont beaucoup parlé des Girondins pendant la campagne mais maintenant il faut agir. Ils ont le devoir de préserver le patrimoine de la ville », a conclu Florian Brunet, qui souhaite être reçu en mairie dès la semaine prochaine.