Amaury Leveaux nage contre le temps perdu
NATATION•Considéré comme le nageur français les plus talentueux de sa génération, Leveaux explose enfin...Alexandre Pedro
Du 50m au 200m crawl en passant par le 50m papillon, le nageur de 23 ans déborde d’ambitions. Les moyens, il les a, le petit monde de la natation le sait depuis un petit moment. «Sur le plan biomécanique, Amaury est hors-norme», ose même son entraîneur Lionel Horter. «Dans les années à venir, il va devenir quelqu’un de très important», assure-lui Claude Fauquet. «Il peut s’appuyer sur un gros départ, une coulée de folie, sans oublier cette envergure qui lui permet de donner moins de coup de bras que les autres», synthétise Franck Esposito.
Du 50m au 200m crawl en passant par le 50m papillon, le nageur de 23 ans déborde d’ambitions. Les moyens, il les a, le petit monde de la natation le sait depuis un petit moment. «Sur le plan biomécanique, Amaury est hors-norme», ose même son entraîneur Lionel Horter. «Dans les années à venir, il va devenir quelqu’un de très important», assure-lui Claude Fauquet. «Il peut s’appuyer sur un gros départ, une coulée de folie, sans oublier cette envergure qui lui permet de donner moins de coup de bras que les autres», synthétise Franck Esposito.
Réputé pour ses déclarations tapageuses et son hygiène de vie aléatoire, le surdoué n’était pourtant pas loin de mal virer à mi-carrière. Au printemps 2007, c’est affalé sur un canapé et une bouée à la place des abdominaux, qu’il regarde d’un œil l’Open de Paris. Leveaux se traîne alors une réputation de vilain petit canard, réputation alimentée par une adolescence tumultueuse passée dans une banlieue difficile de Belfort. «Il pouvait être arrogant à ses débuts, mais il a su s’améliorer avec les années», confirme Franck Esposito.
«Imposer le respect»
En 2007, cet ultra sensible vit mal l’arrivée de Laura Manadou à Mulhouse, se sentant alors dépossédé de son entraîneur. «J'étais blasé. À plusieurs reprises, j'ai eu envie de sortir de l'eau et de partir. Lionel le sait», avouait-il à «L'Equipe.fr». Loin de la noyade redoutée, l’éternel espoir prend enfin conscience des exigences du haut niveau. Un an plus tard aux Jeux de Pékin, il faisait presque la moue sur la deuxième marche du podium du 50m nage libre.
En 2007, cet ultra sensible vit mal l’arrivée de Laura Manadou à Mulhouse, se sentant alors dépossédé de son entraîneur. «J'étais blasé. À plusieurs reprises, j'ai eu envie de sortir de l'eau et de partir. Lionel le sait», avouait-il à «L'Equipe.fr». Loin de la noyade redoutée, l’éternel espoir prend enfin conscience des exigences du haut niveau. Un an plus tard aux Jeux de Pékin, il faisait presque la moue sur la deuxième marche du podium du 50m nage libre.
L’argent c’est sympa, mais Amaury Leveaux cherche d’abord à frapper les esprits. «Je veux être champion olympique, champion du monde, champion d'Europe… Je ne veux pas d'une notoriété pour me la raconter mais pour imposer le respect». Champion d’Europe, il peut le devenir dès jeudi sur 50m nage libre.