Au sein du pétillant collectif nantais qui permet au FCN d'occuper la première place de son groupe de CFA2, Vincent Le Goff est comme un poisson dans l'eau. « Il a une main gauche à la place du pied », apprécie Nicolas Goussé, qui évolue à ses côtés en réserve. On rajoutera un sens du jeu aiguisé et une technique impeccable à la description de l'attaquant canari. Un bagage que le gaucher peinait jusqu'à présent à mettre en valeur dans un championnat d'adultes. La faute à un physique très léger. « L'an dernier, je ne me sentais pas tout le temps bien, confirme-t-il. Cette année, ça va parfaitement, je n'ai pas de problèmes sur la durée du match. Je suis plus habitué au jeu. Et puis il y a une différence entre le CFA et le CFA2. J'espère que je progresse. »

Souffrant d'un léger retard de croissance, Le Goff avait typiquement le profil du joueur doué, mais susceptible d'être recalé faute de répondre aux canons physiques du football actuel. Mais Laurent Guyot et les formateurs nantais ont choisi de lui donner le temps. Une décision des plus judicieuses, d'autant que le jeune homme a profité de l'été pour grappiller quelques centimètres. A 1,76 m à 19 ans, on ne le changera sans doute pas en modèle XXL. Mais il a su développer un style de jeu en accord avec ses qualités : « Mon poids ne me permet pas d'être tout le temps au duel, même si je me rends de plus en plus compte que je ne peux pas toujours l'éviter. Ma force, c'est le mouvement, c'est grâce à ça que je pourrai peut-être passer pro. » Suffisant pour passer à l'étage au-dessus ? « Je manque un peu de hargne dans les duels, c'est ce que je cherche à travailler. Physiquement, je dois encore prendre du volume et du dynamisme, je n'ai pas encore fini ma croissance. » Ce qui ne l'empêche pas d'avoir des ambitions. « Je suis en fin de contrat en juin. Mon objectif, c'est les pros. Pouvoir s'entraîner régulièrement avec eux. Après, il faut avoir la confiance de tout le monde. »