Elle a beau avoir changé de nom, son talent lui reste intact et continue de traverser les frontières. La Bordelaise Valériane Ayayi Vukosavljevic (du nom de son mari serbe) réalise cette saison un nouvel exercice de très haut niveau. Le meilleur de sa carrière ? « Je ne sais pas… Je pense que la saison dernière était encore meilleure. Du moins, plus régulière », s’amuse auprès de 20 Minutes celle qui vaut encore 11,8 points, 5,6 rebonds et 3,8 passes par match en Euroleague cette année. Une ligne de statistiques ultra-complète.

Des performances qui n’échappent bien sûr à personne. Et notamment aux dirigeants et entraîneurs de la WNBA. Il y a une semaine la franchise du Connecticut Sun, l’un des meilleurs du championnat nord-américain (deuxième de la dernière saison régulière), a annoncé avoir retenu l’ailière française pour son camp de présaison.

Pour elle, « c’est une belle reconnaissance et en même temps un nouveau challenge que j’ai envie de relever » ! Si l’ancienne joueuse de Montpellier et Bourges devra confirmer toutes ses qualités, les deux parties ont d’ores et déjà évoqué la signature d’un contrat d’un an selon les informations de 20 Minutes.

Une médaille au JO… ?

Ce serait la deuxième expérience en WNBA pour Valériane Ayayi Vukosavljevic après celle de 2015 avec les San Antonio Stars (10 minutes de temps de jeu en moyenne). Un joli défi au milieu d’une année 2020 qui s’annonce comme un long marathon. Fatiguant mais excitant pour l’internationale française. Dans un premier temps, elle va tenter avec son club de Prague de décrocher sa première Euroleague. Troisième du Final Four la saison dernière, le club tchèque porté par la Française a terminé deuxième de la phase régulière et affrontera le club italien de Schio à partir du 11 mars en quart de finale.

Après un détour le plus long possible, elle sera de retour à la maison pour un autre très grand objectif de sa saison : les Jeux olympiques. Ce sera les deuxièmes pour celle qui fut vice-championne d’Europe avec les Bleues à seulement 19 ans en 2013. Et cette fois-ci, elle ne compte pas rester au pied du podium comme il y a quatre ans à Rio. Joueuse cadre de cet effectif (plus de 100 sélections à 25 ans), Valériane Ayayi Vukosavljevic espère bien repartir de Tokyo avec une breloque autour du cou.

Il sera alors peut-être temps pour elle de s’arrêter quelques jours à Bordeaux comme la semaine dernière pour voir toute la famille. En particulier, ses deux petits frères, eux aussi basketteurs, Joël à l’Université de Gonzaga en NCAA aux Etats-Unis et Gérald à l’Elan Béarnais. Avant de reprendre son sac à dos, peut-être plein de médailles, pour de nouvelles aventures américaines et tchèques puisqu’il y a de bonnes chances qu’elle poursuive l’aventure praguoise…