Quatre-vingt quatorze minutes de perdues. Dimanche, les supporters du Stade Rennais n’ont pas dû prendre beaucoup de plaisir. Incapables d’emballer le jeu, leurs protégés n’auront pas offert un grand spectacle sur la médiocre pelouse d’Auguste-Delaune. Dominés dans tous les secteurs du jeu, les hommes de Julien Stéphan ont semblé sans ressources et se sont inclinés 1-0 face à Reims. Sans doute le pire match rennais depuis la déroute à Dijon en novembre. Une défaite qui avait permis aux Rennais de se remettre en question. Bis repetita ?

Sauvés par leur victoire face à Belfort en coupe de France mardi, les Rouge et noir marquent le pas en Ligue 1 et voient tous leurs concurrents revenir au classement. Après la folie des huit buts marqués à Angers et face à Nantes, Rennes sombre dans l’ennui. Comme face à Marseille, à Lille ou face à Brest, le Stade Rennais a d’abord inquiété par son incapacité à marquer. « Le 0-0 aurait été très bien », expliquait Damien Da Silva à l’issue de la rencontre, résumant en quelques mots les ambitions rennaises dimanche. On s’y dirigeait tout droit mais le capitaine rennais a offert un penalty gratuit au jeune El Bilal Touré après lui avoir bêtement arraché le maillot.

Pour faire souffler certains cadres comme Mbaye Niang ou Eduardo Camavinga, Julien Stéphan avait tenté un coup tactique en titularisant Jordan Siebatcheu sur le front de l’attaque, soutenu par Benjamin Bourigeaud. Devant son ancien public, « Pefok » n’a absolument pas pesé, pas beaucoup plus que l’ancien Lensois, pas à son aise si haut sur le terrain. « On a fait ce qu’on a pu », concédait le capitaine Damien Da Silva, au micro de Beinsport. « Je prends l’entière responsabilité de cette défaite, je n’ai pas fait les bons choix, certainement pas pris les bonnes options, pas bien préparé les joueurs pour ce match », a déclaré l’entraîneur breton.

Emoussés, sans génie, les Bretons ont été incapables de s’approcher du but de Rajkovic. Seule une frappe d’un discret Raphinha aura obligé le gardien rémois à sortir ses gants dans le temps additionnel.

Un point de pris, un président de perdu

Après avoir pris un point en trois matchs et perdu leur président, les Bretons ont dilapidé leur avance au classement. Seul point positif : ils vont enfin pouvoir souffler une semaine complète avant la réception de Nîmes dimanche puis un déplacement à Toulouse. « On ne s’est quasiment pas entraîné depuis un mois car on enchaîne les matches, j’espère qu’on va pouvoir s’améliorer cette semaine », prévient Stéphan.

Avec l’œil rivé sur un mois de mars copieux : demi-finale de coupe à Saint-Etienne, réception de Montpellier et Lyon et déplacement à Bordeaux. Il va falloir retrouver de l’appétit.