Stade Rennais : Le choc et l’incompréhension après l’éviction du président Létang
FOOTBALL•Le Stade Rennais a concédé un triste match nul samedi soir à domicile face à Brest (0-0). Une rencontre où il a surtout été question de l’éviction du président Olivier Létang la veilleAu Roazhon Park, Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Au lendemain du limogeage du président Olivier Létang, le Stade Rennais a concédé le match nul sur sa pelouse samedi soir face à Brest.
- A l’issue de la rencontre, plusieurs joueurs ont exprimé leur choc et leur incompréhension après cette décision aussi soudaine que brutale.
- Le coach rennais Julien Stéphan ne veut lui se focaliser que sur le terrain.
Il y avait bien un match, un derby même face à Brest. Mais la rencontre, qui s’est soldée par un triste match nul (0-0), semblait un peu reléguée au second rang. Car c’est bien l’éviction surprise d’Olivier Létang la veille qui était dans toutes les têtes samedi soir dans les travées du Roazhon Park. La décision de la famille Pinault, l’actionnaire du Stade Rennais, de couper soudainement la tête du président a fait l’effet d’une bombe. Chez les suiveurs du club, les supporters mais aussi et surtout dans le vestiaire. « On a tous été très étonnés, on ne s’y attendait vraiment pas », a réagi le capitaine Damien Da Silva à l’issue de la rencontre.
Les raisons du limogeage d’Olivier Létang semblent multiples. L’ancien directeur sportif du PSG aurait payé sa gestion interne du club et ses relations tendues avec l’entraîneur Julien Stéphan. Mais le timing interroge alors que le Stade Rennais, toujours troisième de Ligue 1, est en course pour une place en Ligue des champions. « Il y a beaucoup d’incompréhension » a indiqué Damien Da Silva, qui a appris comme ses partenaires la nouvelle vendredi juste avant l’entraînement. « On ne peut pas rester insensible à ce qu’il y a eu, on a tous été choqués de cette décision », a souligné le défenseur Jérémy Morel.
Julien Stéphan focalisé sur le terrain
En conférence de presse d’après match, Julien Stéphan n’a bien sûr pas pu esquiver les questions sur le départ surprise de son désormais ex-président. Il n’a d’abord pas caché les tensions apparues ces derniers mois entre les deux hommes. « Ce n’est un secret pour personne qu’avec le président, on n’a pas toujours eu des relations très harmonieuses », a indiqué le coach rennais. Avant d’embrayer et de saluer le travail d’Olivier Létang « qui m’a mis à ce poste-là et qui m’a donné la possibilité d’entraîner ».
Si le club vit des remous en coulisses, il assure pourtant, « simple entraîneur » qu’il est, n’être focalisé que sur le terrain. « Notre actionnaire prend ces décisions et on doit suivre le chemin qu’il nous demande de suivre », a-t-il ajouté, se projetant tout de suite sur les échéances « extrêmement excitantes » qui attendent son groupe en championnat et en Coupe de France.
« Pas un caractère d’urgence » à trouver un successeur
En coulisses justement, le Stade Rennais ne semble pas trop pressé de trouver un successeur à Olivier Létang si l’on en croit Jacques Delanoë, nommé directeur général par intérim. « Il n’y a pas un caractère d’urgence puisque les mercatos sont finis et que le club est en parfait ordre de marche. On ne va pas aller vite pour le plaisir d’aller vite mais on ne va pas lambiner non plus, l’idée étant de mener ça au mieux et au plus vite », a-t-il indiqué juste avant la rencontre au micro de BeIn Sports.