Ligue 1: « On a dit qu’on n’en parlerait pas »… Les Angevins refusent d'évoquer l'affaire Chabane
FOOTBALL•les journalistes ont eu interdiction de poser des questions sur l'affaire judiciaire concernant le président du SCO, Saïd Chabane, mis en examen mercrediN.C. avec AFP
Retour au foot: au lendemain de la mise en examen du président du club pour agressions sexuelles agravées, le staff et les joueurs du SCO d'Angers ont préféré se recentrer sur le terrain, avant de recevoir Lille vendredi, pour un match sous pression.
«On a dit qu'on n'en parlerait pas»: lors de la traditionnelle conférence de presse d'avant-match de l'entraîneur Stéphane Moulin jeudi après-midi, les journalistes ont eu interdiction de poser des questions sur l'affaire judiciaire.
«Ce qui est important c'est le match. Evidemment vous, je ne vous ai jamais vus aussi nombreux, je pense que (l'affaire) vous intéresse plus que nous. Nous on est focalisés sur le match, moi le premier (...). Je fais mon travail», a déclaré le coach. Rideau donc sur l'actualité lourde qui plombe le SCO.
Rien non plus sur l'état d'esprit dans lequel se trouvent les joueurs: «On ne s'est vus qu'hier matin (mercredi) et on joue demain (vendredi), donc pas le temps de mesurer le groupe. On va voir, on a une séance cet après-midi, on va pouvoir voir comment ils sont sur le plan physique et mental».
«Le reste appartient au président»
Mercredi pourtant, Saïd Chabane, le président qui a apporté depuis 2011 stabilité et efficacité au SCO Angers, a été placé en garde à vue puis mis en examen pour «agressions sexuelles aggravées» à la suite des plaintes déposées par quatre salariées ou anciennes salariées du club. Les quatre plaignantes, parmi lesquelles une hôtesse, une secrétaire et une chargée de clientèle, avaient entre 20 et 25 ans au moment des faits, qui s'étalent de 2014 à 2019. Le magistrat a évoqué des «caresses très appuyées sur les parties intimes», mais pas de viols.
Dans un communiqué mercredi, le club a assuré que l'industriel franco-algérien de 55 ans, élu «dirigeant de l'année» par France Football en 2019, réfutait toutes les accusations et coopérait totalement à l'enquête. Depuis, motus. «Le club sera solide, comme toujours», a assuré Olivier Pickeu, directeur sportif depuis 2006, arrivé au centre d'entraînement dix minutes après la fin de la - courte - conférence de presse de Moulin. «J'ai envie qu'on se concentre sur le club et sur notre travail, le reste appartient au président».