VOUS TEMOIGNEZKobe Bryant « était plus qu’un basketteur, c’était une image d’espoir »

Mort de Kobe Bryant : « C’était bien plus qu’un basketteur, c’était une image d’espoir, de courage et de combativité »

VOUS TEMOIGNEZLes internautes de « 20 Minutes » ont rendu hommage à l’ancienne star de la NBA tuée dimanche dans un crash d’hélicoptère
Florence Floux

F.F.

L'essentiel

  • L’ancienne star des Lakers, Kobe Bryant a été tuée dimanche soir, dans le crash d’un hélicoptère en compagnie de sa fille de 13 ans, Gianna, et de sept autres personnes.
  • De nombreuses personnalités ont réagi depuis à la mort de celui qui a marqué la NBA et le basket durant près de vingt ans.
  • Les internautes de « 20 Minutes » ont eux aussi rendu hommage à leur idole.

Une icône, un héros, une légende. Les mots ne manquent pas dans les témoignages des internautes de 20 Minutes pour qualifier Kobe Bryant, mort dans un crash d'hélicoptère en compagnie de sa fille Gianna dimanche soir. Tous louent l’immense joueur qu’a été pendant près de vingt ans la star des Lakers, surnommée Black Mamba. Il avait tout simplement « un talent fou, des fans en nombre à travers le monde entier, et des gens comme moi qui ont adoré le détester quand il te plantait un panier assassin contre ton équipe favorite », estime Flo, qui ajoute : « Respect immense pour ce champion hors-norme. »

Pas facile pour les fans des équipes adverses de voir ce jeune joueur débarquer et s’imposer. « Le Kobe qui portait le numéro 8 était incroyable et son association avec le Shaq, mythique, légendaire. J’ai eu la chance de les voir jouer ensemble, retrouver l’équivalent me semble impossible, même si aujourd’hui on voit émerger une nouvelle génération exceptionnelle. Mais Kobe et Shaq sont deux personnages de roman », estime Steeve, qui revient également sur les dernières années moins brillantes de la star. « Les dernières saisons ne doivent pas ternir son œuvre, sa carrière, son héritage énorme. J’ai 40 ans, j’ai vécu toutes ses saisons et je me souviendrai d’un athlète incroyable et d’une détermination sans bornes », conclut-il.

« Une mentalité incroyable, un travailleur, quelqu’un qui ne lâche jamais rien »

« On a tous rêvé en regardant ses dunks, ses buzzer beaters, son dernier match historique à 60 points marqués alors qu’il avait 38 ans, en finissant la rencontre en ne pouvant plus marcher, c’était ça Kobe ! Une mentalité incroyable, un travailleur, quelqu’un qui ne lâche jamais rien ! énumère Nathanaël. La Mamba Mentality m’a inspiré et elle a inspiré un nombre incroyable de basketteurs. »

La Mamba mentality, tous y font référence et la célèbrent. « ll y a des athlètes qui aiment gagner et d’autres qui détestent perdre, c’est ce qui différencie les champions des légendes, Kobe fait définitivement partie de la seconde catégorie », croit savoir Eric, qui, comme beaucoup d’autres, cite en exemple le match de Bryant pendant lequel, blessé au talon d’Achille, il tire deux lancers francs avant de sortir sur blessure. « Détermination, engagement, compétitivité, il n’y a pas d’autres champions à qui ces mots correspondent mieux qu’à Kobe Bryant… » renchérit Jérôme.

« Il y a Jordan, et puis il y a Kobe »

« Kobe était une référence du basket, une de ces légendes que l’on pense immortelles, invincibles », estime Florian. Un champion qui laissera son empreinte sur la NBA, le basket et le sport, pour Olivier qui résume simplement : « Il y a Jordan, et puis il y a Kobe. »

Parmi les fans du joueur des Lakers qui nous ont apporté leurs témoignages, beaucoup nous ont décrit des souvenirs de jeunesse. Kobe Bryant a bercé leur enfance et leur adolescence avec ses dunks et son talent. « J’ai commencé le basket en 1996, l’année de son arrivée, j’ai grandi avec lui… », se souvient Florian, qui confie avoir eu beaucoup de mal à croire à la nouvelle de sa mort, dimanche soir.

« J’essayais de jouer comme lui, de lui ressembler, j’avais même une coupe Afro… »

Tout comme Thibaut, qui perd lui aussi le héros de son enfance : « J’ai commencé le basket à 5 ans en 1998 après avoir vu un match sur Canal en pleine nuit avec la voix de George Eddie et.. surtout un numéro 8 insolent de talent, petite Afro, gros mental et des skills variées et incroyables. Ma vie n’a plus été pareille. A 7 ans, je vendais la moitié de mes jouets en brocante avec ma mère pour m’acheter moi-même mon maillot de Kobe. Fan inconditionnel, j’ai vécu les bons, les mauvais et les grands moments de sa carrière. Il m’a fait rêver pendant vingt ans, m’a inspiré au point que mes skyblogs lui étaient consacrés et que mes pseudos sur les réseaux ont toujours Bryant dedans. Je suis dévasté. »

Pour Steve aussi, Kobe était son « héros de jeunesse » : « J’essayais sur les playgrounds de Saint-Laurent du Maroni de jouer comme lui, de lui ressembler, j’avais même une coupe Afro… » « J’ai l’impression d’avoir perdu un pote qui a animé mes soirées d’étudiant », explique Fabien, qui se levait la nuit pour regarder les performances du joueur. Et ce n’est pas le seul : « Il fut le premier basketteur à me faire lever en pleine nuit à l’âge de 13 ans », confie aussi Guillaume, fan de basket.

« « J’ai grandi avec Allen, Iverson, Vince Carter… mais surtout Monsieur Kobe Bryant » »

Beaucoup ont le sentiment d’avoir grandi avec lui, quand l'Internet mondial n'était pas encore ce qu'il est devenu... « J’ai l’impression de l’avoir toujours connu. Je me rappellerai toute ma vie de ma première visite sur Internet. Le premier site que j’ai consulté c’était nba.com. La page qui prend une éternité à s’afficher montre une image de lui avec son maillot des Lakers. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé en apprenant sa mort. J’étais content à 13 ans de voir une simple photo de lui sur Internet. Je l’ai imité sur un terrain de basket sans le même talent. J’ai regardé chaque jour ses exploits sur les top 10 quand j’ai découvert YouTube pour la première fois également. Bref il a fait partie de ma vie. Je suis profondément triste », raconte Kenny.

Benjamin se souvient aussi de ses années collège, marquées par le joueur. «J'avais acheté le maillot de Kobe, au tout début de sa carrière vers 1997-1998. Le seul maillot floqué que je n'aie jamais eu, tous sports confondus. Avec le numéro 8 - Bryant, dans le dos. Ce qui m'a valu de me faire appeler “Dany Brillant” pendant quelques semaines, mais ça valait le coup. » « Se lever le matin pour aller sur nba.com pour voir les résultats de la nuit, s’échanger des cassettes vidéos de matchs pour voir son idole… C’est une part de moi qui s’éteint », indique Karl. Même tristesse chez Yahia : « Kobe, c’est toute mon enfance. J’ai grandi avec Allen, Iverson, Vince Carter… mais surtout Monsieur Kobe Bryant. »

« Plus qu’un joueur, je perds un modèle »

Kobe Bryant, un compagnon d’enfance ou d’adolescence pour certains, mais pour beaucoup, un exemple à suivre pas seulement sur les playgrounds. Pour Mhoussine, le joueur a beaucoup compté y compris en dehors des terrains : « Il a fini par avoir sur moi une inspiration infinie. Il m’a forcé à répéter mes gammes au foot, il m’a poussé à réussir mes études, il m’a fait détester le mot échec et donné le goût de l’adversité. Black mamba, ce surnom veut tout dire. Kobe a marqué ma vie comme jamais et je pleure aujourd’hui la perte d’un être cher (comme un proche parent). »

Même sentiment chez Gian : « Kobe m’a énormément inspiré. Quand j’ai découvert le basket petit, j’ai tout de suite admiré Kobe. Pas seulement pour son jeu mais pour sa philosophie de travail, de vie. Refuser l’échec. Toujours s’entraîner et ne jamais lâcher. C’est une leçon que je garde en moi depuis ma jeunesse. Plus qu’un joueur, je perds un modèle. » Pour François aussi, Black Mamba a dépassé le cadre du terrain : «C’était bien plus qu’un basketteur : c’était une image d’espoir, de courage et de combativité. C’est son jeu qui m’a fait aimer le basket, ses mots qui m’ont aidé à me remettre sur pied dans des moments difficiles et plus encore, son caractère qui me motivait pour me relever lorsque j’étais tombé», témoigne Nicolas.


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C’est Arnaud, qui résume en beauté ce que beaucoup souhaitent dire à leur idole : « Pour tous les “Kobeeeeeeee” lancés par les mômes au moment de viser la poubelle, pour tous les poings serrés après un panier important pour “être à fond comme Kobe”, pour tous les “oui mais papa, j’ai déjà le maillot mais c’est le 8, maintenant il a le 24 c’est pas pareil, steuppppppppp”, pour tous les fadeaway qu’on a lamentablement tenté d’imiter et qui ont pour la plupart terminé en beau air-ball, pour tous les “arrête de faire ton Kobe” dès qu’un coéquipier croquait un peu trop mais SURTOUT pour l’amour de ce sport et les heures passées à se dire “mais c’est abusé, il est trop fort” : Merci Kobe. »