Montpellier-Dijon : Pourquoi Michel Der Zakarian a tapé dans l’œil de Zizou
FOOTBALL•Pour l’entraîneur du Real Madrid, le coach du MHSC est l’un des trois meilleurs français à ce posteJérôme Diesnis
L'essentiel
- Pour Zinédine Zidane, l’entraîneur du MHSC est dans le top trois à son poste.
- Bilan chiffré, coaching, managerat, recrutement… 20 Minutes revient sur ses 110 matchs à la tête de du MHSC.
Lorsqu’on lui a annoncé la nouvelle, Michel Der Zakarian y a répondu entre plaisir et réserve. Dans le classement des entraîneurs français, par les entraîneurs eux-mêmes, publié en début d’année par l’hebdomadaire France Football, le travail du coach du MHSC (neuvième au final) a été salué par Zidane, himself. Qui l’a placé au troisième rang de son classement personnel. « Je suis très heureux qu’il m’ait cité, mais vous savez, les récompenses… Ce qui m’intéresse, c’est la progression individuelle et collective des joueurs. » Le choix de Zizou ne tient pas du hasard.
Le bilan. L’ancien défenseur central s’est assis (même s’il passe ses matchs debout) à 110 reprises dans le fauteuil de coach. Son bilan est bon : 1,46 point par match. C’est le deuxième des coachs montpelliérains en L1 depuis 2001. Le meilleur étant René Girard (1,64 point). A l’inverse, Jean Fernandez (0,94), Robert Nouzaret (0,95) et Gérard Bernardet (0,96) se tiennent dans un mouchoir de poche.
Le coaching. Plutôt adepte du 4-4-2 à la base, il a rapidement évolué vers une défense à trois centraux. Il a su se montrer à l’écoute de son groupe. « Au départ, je ne m’attendais pas à évoluer dans ce système », reconnaît-il. Sa priorité ? « La solidité derrière la base, pour de bons résultats ».
Le recrutement. Der Zak aime les joueurs qui lui ressemblent : travailleurs, pugnaces, vaillants. Malgré quelques erreurs de casting (rares et inévitables), le coach et la cellule de recrutement se sont rarement trompés, d’Aguilar à Mollet, en passant par Pedro Mendes, Laborde ou Delort. « Deux combattants », comme il se plaît à les appeler.
Le management. Le reproche lui revient souvent : celui de ne pas assez faire confiance aux jeunes. « Leur investissement n’est pas toujours à la hauteur du monde pro », rétorque-t-il. Parce qu’il ne l’a pas compris, Ikoné (entre autres) n’a pas percé malgré deux saisons à Montpellier. A l’inverse, le coach a lancé Chotard (18 ans) dans le grand bain. Mais le milieu de terrain reste une exception : les exemples de jeunes joueurs ayant réussi au MHSC depuis deux ans et demi sont rares.