TFC : Le torchon brûle entre le président Olivier Sadran et les ultras
FOOT•Les Indians Tolosa ont réclamé des excuses après les propos d’Olivier Sadran, lundi. Alors que la situation est tendue entre ultras et direction du TFC, le président a évoqué le souvenir de Brice Taton, membre des Indians tué en 2009 à BelgradeNicolas Stival
L'essentiel
- Lundi devant la presse, le président du TFC Olivier Sadran a balayé l’actualité du dernier de Ligue 1, dont les rapports compliqués avec certains supporters.
- Le patron du dernier de Ligue 1 a déploré « une période de violence et d’agressivité ».
- Son allusion à la mort de Brice Taton, supporter des Indians agressé par des hooligans serbes en 2009 à Belgrade, a été mal accueillie par de nombreux fans du club.
C’est une remarque qui n’est pas passée chez de nombreux fans du TFC. Lundi, lors de sa conférence de presse au Stadium, le président Olivier Sadran a notamment évoqué les rapports très compliqués avec certains supporters du dernier de Ligue 1.
« Alors que ça n’existait quasiment pas au Toulouse Football Club depuis 2001, je suis vraiment désolé que l’on soit rentré dans une période de violence et d’agressivité, une période où des gens se mettent hors-la-loi, a lancé le patron du club, dans une allusion aux incidents lors de la réception de Reims (0-1), le 14 décembre. J’ai l’impression qu’on a vraiment oublié l’épisode de la Serbie. »
Le 17 septembre 2009, Brice Taton, membre du groupe ultra des Indians Tolosa avait été agressé par des hooligans du Partizan Belgrade, en marge de la rencontre de Ligue Europa entre ce club de la capitale serbe et le TFC. Le jeune homme de 28 ans devait décéder douze jours plus tard dans un hôpital local. Olivier Sadran a développé :
« « Ce jour-là, le club était là. Là pour porter le deuil, là pour soutenir la famille. Je crois que l’on a oublié ça. Ce qu’on voit aujourd’hui me fait penser qu’on peut arriver à des situations absolument catastrophiques et ça, je ne peux pas le laisser faire. » »
Furieux de cette comparaison, les Indians évoquent sur Twitter « des propos scandaleux » et attendent « des excuses de la part d’Olivier Sadran et du Toulouse FC ».
Le groupe ultra, installé dans le virage est du Stadium rebaptisé Brice-Taton depuis le drame, est en rupture avec les dirigeants, une fracture qui n’en finit plus de s’aggraver depuis des incidents après un TFC-Lille (2-3), le 6 mai 2018.
Dans les dernières minutes du match contre Reims, lors du dernier match à domicile de 2019, une vingtaine de supporters s’était approchée de la tribune présidentielle avant d’être repoussée par la sécurité, initialement prise de court.
« Chacun doit se contrôler »
« Laisser faire, je ne peux pas, a lâché Olivier Sadran devant les médias, en promettant de continuer à porter plainte à chaque incident. Les fumigènes, c’est interdit. Arriver avec un coup de pied dans le dos sur une jeune femme qui fait la sécurité et renverser une barrière dessus, c’est interdit. Sans être donneur de leçon, et quelle que soit la frustration, chacun doit se contrôler. »
Samedi dans le Loiret, lors du match de Coupe de France perdu (1-0) contre Saint-Pryvé-Saint-Hilaire (National 2), les Indians avaient été évacués par les forces de l’ordre après, notamment, des jets de fumigènes.
Retour au Stadium samedi contre Brest
« Qu’une frange de supporters ne soit pas satisfaite des résultats, on la comprend, on le serait à moins et c’est mon cas, a ajouté Sadran. On a vraiment besoin de nos supporters. Mais on a aussi besoin que le stade soit un lieu où l’on puisse venir en toute sécurité. »
Après dix défaites d’affilée, toutes compétitions confondues, le TFC recevra Brest, samedi en Ligue 1, pour le début de l’ère Denis Zanko.