Trélissac-OM : « On a bien communiqué ! » Comment Yohann Pelé et Ricardo Carvalho ont « sauvé » Marseille
COUPE DE FRANCE•Après un match plus que médiocre, l’OM a parfaitement géré sa séance de tirs au but. Bien préparé par Ricardo Carvalho, Yohann Pelé a arrêté deux des quatre tirs des amateurs de TrélissacA Limoges, Jean Saint-Marc
L'essentiel
- Auteur d’une boulette en début de match, Yohann Pelé a signé deux arrêts cruciaux lors des tirs au but face à Trélissac, ce dimanche, en 32e de finale de Coupe de France.
- Le gardien remplaçant de l’OM avait très bien préparé cet exercice, avec l’aide de l’adjoint d’André Villas-Boas Ricardo Carvalho.
De notre envoyé spécial à Limoges,
« Je ne sais pas si on sera à l’heure à l’aéroport ! » Petit coup de pression, ce dimanche soir, au sein du staff de l’OM. Les Marseillais, deuxièmes de Ligue 1, n’avaient pas planifié une séance de tirs au but face aux joueurs du Trélissac, qui tentent de se maintenir en National 2 (quatrième division). Mais « l’Albatros » décolle parfois en retard. A la 21e seconde de ce Trélissac-OM, Yohann Pelé s’attendait à tout, sauf à une passe en retrait de Bouna Sarr
« On s’était dit qu’il ne fallait surtout pas jouer vers l’arrière car le terrain était compliqué et c’est exactement ce qu’on fait sur la première action », peste le gardien. Le remplaçant de Steve Mandanda, laissé au repos à Marseille, reconnaît ses torts : « La trajectoire de la balle, avec des rebonds, est un peu bizarre. Mais j’aurais dû faire autre chose. » Contré par les fesses d’Aboulaye Diaby, son dégagement a fini dans ses filets.
« On avait fait une liste »
Dans les 120 minutes qui ont suivi, seuls deux autres ballons ont atterri au même endroit, malgré une séance de tirs au but. « Yo nous a sauvés, lance Valère Germain. Il a été décisif dans cet exercice, comme face à Metz. » Entré en cours de jeu après la blessure de Steve Mandanda, Pelé s’était bien couché sur un péno du Lorrain Diallo. Il a été encore plus impressionnant dans l’exercice ce dimanche, puisqu’il a arrêté deux tirs et a plongé du bon côté sur trois des quatre tentatives périgourdines.
Son secret ? Une chorégraphie, proche de la Macarena, exécutée par Ricardo Carvalho, adjoint d’André Villas-Boas. Nous étions trop loin pour savoir s’il chantonnait « je mets le doigt devant » entre chaque tir. Mais voilà ce qu’on a vu : Carvalho s’est placé dos à Pelé et tendait le bras soit à droite, soit à gauche, en fonction des habitudes des tireurs de Trélissac. « On avait eu un peu d’informations sur leurs penaltys et on en avait fait une liste », explique Villas-Boas.
Mais Pelé n’avait pas d’antisèche sur sa gourde, comme Jordan Pickford a l’habitude de le faire, par exemple. D’où les grands gestes de Carvalho, plutôt efficaces : « Je ne voyais pas le numéro du tireur mais on a réussi à bien communiquer », sourit Pelé. Son boulot était donc prémâché ? « Je n’avais qu’à plonger du côté indiqué », glisse le modeste gardien.
« L’influence de Yo est décisive », assure au contraire l’entraîneur André Villas-Boas, qui estime que Pelé a parfaitement lu, pendant cette séance cruciale, « la position des joueurs et leur façon de frapper le ballon ». Sans son « Albatros », l’OM aurait effectivement été victime d’un humiliant crash dès les 32es de finale de Coupe de France.