Brésil: Flamengo condamné à indemniser les familles des victimes de l'incendie
FOOTBALL•Dix jeunes joueurs de 14 à 16 ans étaient morts dans ce drameN.C. avec AFP
La justice brésilienne a ordonné à Flamengo le paiement mensuel de 10.000 reais (2.150 euros) à titre provisionnel aux familles des dix jeunes morts début février dans l'incendie du centre d'entraînement du club brésilien à Rio. C’est une somme « raisonnable, qui permet la reconstruction financière des familles jusqu’à la prochaine décision de justice (…), où seront officiellement fixées les indemnisations », a justifié le Tribunal de justice de l’Etat de Rio dans son jugement, consulté par l’AFP.
Cette mesure à titre provisionnel a été prise mercredi par un juge de Rio de Janeiro, et publiée jeudi, en attendant le jugement définitif. Si le manquement à la sécurité des jeunes au sein de son centre est avéré, le tout nouveau champion brésilien et vainqueur de la Copa Libertadores 2019 devra payer quotidiennement une amende de 1.000 reais (215 euros) pour chacune des victimes. Flamengo, qui a la possibilité de faire appel, n’a pas encore réagi.
le club ne disposait pas des autorisations requises pour les bâtiments qui ont pris feu
Le Tribunal considère que les montants des pensions dues aux familles n’auront qu’un impact limité sur les finances du club carioca, qui a su ces dernières années retrouver le devant de la scène continentale en signant des joueurs importants comme Filipe Luis (ex-Atlético Madrid), Rafinha (ex-Bayern Munich) et Diego (ex-Wolfsburg). « Les transferts, la billetterie du club et les droits TV sont des ressources suffisantes pour garantir l’efficacité de la décision de justice, dans le cas où l’accusé (le club) ne souhaiterait pas payer » les indemnités dues à titre provisionnel.
L’incendie apparemment dû à un court-circuit dans la climatisation avait embrasé le 8 février à l’aube les préfabriqués dans lesquels dormaient les espoirs de Flamengo, tuant dix jeunes de 14 à 16 ans, brûlés vifs, et provoquant une vive émotion dans le pays. Les jeunes sont morts dans l’un des centres d’entraînement les plus modernes du Brésil, près de là où s’étaient entraînées leurs idoles. Mais le club ne disposait pas des autorisations requises pour ces bâtiments, dont la mairie avait ordonné la fermeture en 2017. Le club avait déjà reçu 31 amendes pour cette raison.