FOOTBALL« Le regret que j’ai, c’est qu’on les a aidés », peste Stéphane Moulin

Angers-OM : « Le regret que j’ai, c’est qu’on les a aidés », Moulin ne digère pas l’ouverture du score de Marseille

FOOTBALLAngers, qui a eu le ballon les trois quarts de la rencontre, s’est incliné (0-2) contre Marseille, mardi soir, à Raymond-Kopa. Les Angevins ont été plombés par leur naïveté sur l’ouverture du score de l’OM à la 17e
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • Angers a perdu (0-2) sur sa pelouse mardi contre un OM, qui a choisi délibérément de laisser le ballon à son adversaire du soir.
  • Le SCO s’est fait avoir bêtement sur l’ouverture du score de l’OM, un tournant selon Stéphane Moulin.

Le monde à l’envers. Mardi soir, Angers, qui s’est incliné (0-2) contre Marseille, a flirté par intermittence avec les 70 % de possession de balle. Une statistique inimaginable avant la rencontre. « Il faut féliciter Marseille, et leur entraîneur [Vilas-Boas], car je pensais qu’ils allaient s’y prendre autrement : ils avaient d’autres armes pour nous battre, s’est étonné l’entraîneur du SCO Stéphane Moulin. Et le résultat leur a donné raison. Ils ont très bien défendu, tous ensemble, et ils se sont focalisés sur ce domaine-là. Ils m’ont surpris, car renoncer au jeu comme ça, avec la qualité qu’ils ont, c’est très fort. Ce n’est pas une critique, car c’est très fort de convaincre de tels joueurs de ne pas garder le ballon. »

La tactique fomentée par Vilas-Boas, le technicien marseillais, a parfaitement fonctionné. « On s’attendait plus à ce qu’ils viennent nous faire un pressing haut, avoue Thomas Mangani. Mais, cela ne nous a pas perturbés. » Un peu, quand même. Angers, balle au pied 59 % du temps au final sur ce match, n’a jamais semblé en mesure de l’emporter face au dauphin du PSG. Enfin si, dans le premier quart d’heure durant lequel Capelle de la tête a failli tromper Mandanda, impeccable sur son horizontal (15e).

A la 17e, « le match s’est arrêté », selon Moulin

Deux minutes plus tard, « le match s’est arrêté », selon Moulin. Après une poussette de Thomas sur Benedetto, Payet a très intelligemment joué le coup franc très vite dans le dos de la défense angevine, bien naïve sur ce coup, et servi Sanson, qui a parfaitement croisé son tir (17e). « A ce moment-là, je parlais à Pierrick [Capelle] », a plaidé coupable Aït-Nouri, le latéral gauche. « De manière incompréhensible, on oublie Sanson et là, on se rajoute une difficulté supplémentaire », ajoute Moulin. Un handicap presque insurmontable face à une formation marseillaise en pleine bourre actuellement. « Le regret que j’ai, c’est qu’on les a aidés et ça m’ennuie car ils n’avaient pas besoin de ça, poursuit le technicien angevin. C’est le réalisme, c’est le haut niveau. »

Et le talent individuel qui a fait aussi la différence sur le second but de l’OM. Sur une contre-attaque éclair et techniquement très juste, Sakaï a été involontairement déséquilibré par Thomas dans la surface de réparation. Payet, passeur décisif sur le premier but, a transformé le penalty sereinement (41e). « Heureusement qu’à Marseille il y a des joueurs meilleurs qu’à Angers car sinon ça serait anormal, s’agace Moulin. Je n’ai rien reproché à mes joueurs. On a fait le match qu’on souhaitait, mais le scénario nous a été très défavorable en première mi-temps. » Angers, battu deux fois de suite (à Nice et contre l’OM), rétrograde à la 5e place de la Ligue 1 avant un déplacement compliqué à Rennes, samedi.