Mort de Raymond Poulidor : « Les gamins venaient le voir et lui disaient "C’est vous Poupou ?" »
CYCLISME•Georges Barrière, ami du légendaire champion français décédé mercredi, est resté en contact permanent avec lui jusqu'au boutC.C., N.C.
Georges Barrière avait rencontré « Poupou » au début des années 70, et depuis les deux hommes étaient restés très proches. Organisateur du Critérium de Castillon-la-Bataille, dont Raymond Poulidor était le parrain à vie, il a appris le décès de son ami dans la nuit. Pas une surprise, malheureusement. « Je suis encore allé le voir la semaine dernière à l’hôpital. Il était conscient, il avait encore toute sa tête mais ça devait compliqué d’échanger longtemps avec lui. Il était très fatigué. On m’a annoncé hier soir que ça n’allait plus très fort », nous raconte-t-il ce mercredi matin.
L’émotion et la bienveillance transpirent dans la voix. « Notre relation dépassait le vélo, on était devenu amis au fil des années. Lui était coureur et moi je commençais à organiser des courses. Lui était le champion et moi rien du tout mais ça ne changeait rien », dit-il. Tout « Poupou » est là. Grand champion des années 60, il a fait durer le plaisir sur le vélo dans la décennie suivante et dans toutes les villes de France celles d'après. En fait, il n’a jamais arrêté d’aller à la rencontre du public.
« C’est le coureur français le plus populaire de tous les temps, estime son ami. Il ne se rendait pas compte de ça ! Pourtant, encore aujourd’hui, les gamins venaient le voir et lui disaient : "C’est vous Poupou ?" Il est toujours resté lui-même et il adorait les gens. » C'est bien cette image qui restera de cette grande figure nationale.