FOOTBALLPourquoi Rudi Garcia s'est-il (encore une fois) planté dans un gros match ?

OM-OL : Pourquoi Rudi Garcia s'est-il (encore une fois) planté dans un gros match ?

FOOTBALLL’actuel entraîneur de l’OL, passé par l’OM, a décidément un problème dans la préparation des grands matchs. Lyon s’est incliné 2-1 à Marseille
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • Préparation, coaching, gestion de la pression : Rudi Garcia n'a pas réussi à aborder correctement cet Olympico au Vélodrome.
  • Après cette énième défaite dans un grand match, le coach de l'OL a reconnu ses torts.

Six sur six. C’est un grand chelem pour Rudi Garcia qui, depuis 2016, n’a jamais gagné un Olympico en Ligue 1. D’abord sur le banc de Marseille, désormais sur le banc de Lyon, les matchs se suivent et se ressemblent : grosses promesses, grosse pression, gros plantage. L’OL s’est incliné 2-1 face à l’OM, dimanche. Rudi Garcia signe un retour perdant à Marseille et confirme sa réputation d’entraîneur qui ne parvient que rarement à gagner les grands matchs.

Il a toujours du mal à galvaniser ses équipes

C’était récurrent à l’OM : souvent, dans les grands chocs, Rudi Garcia n’envoie pas des gladiateurs sur la pelouse. Les Lyonnais étaient plutôt empruntés, ce dimanche, mangés par les Marseillais dans le défi physique. « Ils ont été meilleurs que nous dans l’envie et la combativité », soupire Rudi Garcia. « Notre début de match était bon, mais on ne devrait pas lâcher comme ça », note Houssem Aouar.

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L’OL a aussi très mal géré sa supériorité numérique, pendant environ une demi-heure, en fin de match. « L’équipe a manqué de réflexion tactique, quand on est à 10 et que nos milieux viennent chercher le ballon dans les pieds des centraux, on est quatre joueurs à éliminer personne », s’agace-t-il.

Un coaching – comme souvent – discutable

Certes, il manquait Tousart (suspendu) et Depay (blessé), deux joueurs indispensables. Mais Rudi Garcia a fait des choix discutables, ce dimanche, notamment en faisant sortir Reine-Adelaïde à la mi-temps. Le Martiniquais n’avait pas tout réussi, loin de là, mais il s’est rendu disponible et a plusieurs fois amené le danger par sa capacité d’élimination. André Villas-Boas a d’ailleurs été surpris de le voir rester au vestiaire : « On n’a parlé que de lui à la mi-temps, c’était difficile pour nous de le contrôler. »

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Rudi Garcia a mollement défendu son choix, en conférence de presse. On dirait presqu'il a tiré Reine-Adelaïde à la courte-paille : «Il fallait faire rentrer un milieu supplémentaire pour être plus solide au milieu. C'est tombé sur Jeff...» Son remplaçant, Jean Lucas, a été transparent. Et la blessure d’Aouar (58e) a rendu ce coaching encore moins pertinent, puisque l’entrejeu s’est retrouvé dépeuplé. « Sans Houssem (Aouar) et Jeff (Reine-Adelaïde), on a manqué de leader technique », reconnaît l’entraîneur de l’OL.

Un contexte assez mal géré

« On n’a pas été impressionné par l’ambiance, pas du tout », assure Rayan Cherki. Bizarre, car il nous semble avoir vu l’inverse, entre les corners ratés par Cornet harcelé de boulettes de papier, les fautes nerveuses de plusieurs Lyonnais et leurs nombreuses imprécisions.

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Ce match a été compliqué à gérer sur le plan des émotions. D’abord avec le caillassage du bus, dont trois vitres ont explosé. Celle où s’installe Anthony Lopes a ainsi été ciblée, ce qui peut perturber un avant-match, évidemment. L’atmosphère dans le Vélodrome était électrique, avec des broncas très fréquentes et de nombreux chants hostiles. Rudi Garcia avait tenté de calmer les Marseillais en affirmant que c’était « un match OM-OL, pas Marseille-Garcia. » Cela n’a pas fonctionné, même s’il a échappé au pire : il n’a eu n’y a eu ni banderole, ni potence, ni violence contre lui. Mais une défaite qu’il prend pour lui, pour une fois : « Quand on a perdu, on a tort. »