Stade Toulousain-Clermont : « Pas indispensables », les Mondialistes de retour vont pourtant bien aider un champion mal en point
RUGBY•Pour le choc contre Clermont, samedi au Stadium, Toulouse pourra enfin évoluer (comme l’ASM) avec ses Bleus de retour de la Coupe du monde. Pas du luxe pour l’actuel onzième du Top 14Nicolas Stival
L'essentiel
- Si Dupont est forfait, Baille, Ntamack, Guitoune, Huget et Médard figurent dans la liste élargie des Toulousains convoqués pour la réception de Clermont, samedi au Stadium.
- Le champion en titre, actuel onzième du Top 14, ne doit pas se rater alors qu’il a peiné en l’absence des Mondialistes.
La même affiche que la dernière finale du Top 14, un Stadium pas loin d’être plein, le retour de la plupart des Bleus quarts de finalistes de la Coupe du monde au Japon… Le match entre le Stade Toulousain et Clermont, samedi soir, a des airs de fête, même si la pluie annoncée pourrait doucher les espoirs de beau jeu.
Pas sûr donc de revivre l’incroyable sarabande offensive du 14 avril dernier, sur la même pelouse, conclue par une victoire du futur champion de France (47-44). Mais la vérité est ailleurs pour l’actuel onzième du championnat, avec trois petits succès en huit journées, qui ne doit pas se rater face à l’ASM, quatrième, laquelle récupère aussi ses internationaux. Enfin, sauf Vahaamahina.
« Il faut vite se remettre dans le bain », juge le pilier mondialiste Cyril Baille, de retour dans le groupe depuis lundi, comme les trois-quarts Maxime Médard, Yoann Huget, Sofiane Guitoune et Romain Ntamack, fraîchement élu « révélation de l’année ». Mais pas Antoine Dupont, toujours embêté par son dos et également forfait pour le premier match de Coupe d’Europe, vendredi prochain chez les Anglais de Gloucester.
Maxime Médard, « quelqu’un qui rassure »
« On n’est pas indispensables, assure Baille. On a vu qu’il y avait de sacrés matchs en Top 14 depuis le début de la saison, même quand on n’était pas là. On a juste envie de jouer avec les copains, de bien faire. Pas d’arriver pour sauver la patrie. »
Toutefois, si les Bleus ne sont pas des sauveurs, leur retour ne peut pas faire de mal aux Rouge et Noir, comme l’avoue le talonneur et capitaine Julien Marchand : « Déjà, à l’entraînement, ils nous ont amené leur dynamisme. Ils apportent aussi leur sérieux, leur justesse. Un joueur comme Maxime Médard, c’est quelqu’un qui rassure. »
N’allez pas croire que les jeunes envoyés sur le front pendant les huit premières journées ont forcément transmis de la fébrilité. Mais ce n’est pas pareil… « Nous n’avons pas eu les résultats que nous espérions, constate le troisième ligne François Cros. On ne pourra plus se cacher derrière le fait que nos internationaux sont absents. En début de saison, on a évolué avec pas mal de jeunes joueurs, un peu timides. L’apport de joueurs d’expérience va nous aider pour les moments compliqués, mais aussi dans les moments forts, afin de nous permettre de concrétiser nos actions positives. »
Lebel a marqué des points
Les Espoirs utilisés en début de saison vont-ils tous retourner dans le championnat du même nom ? Non, d’après l’entraîneur des avants Régis Sonnes, qui relève les bonnes prestations de l’arrière-ailier Matthis Lebel (20 ans), double champion du monde U20.
« Mais il y en a d’autres », assure Sonnes, prêt à gérer une relative abondance. « C’est tout l’art du management », sourit le technicien, pas malheureux de compter également sur le renfort d’un champion du monde sud-africain, présent dès samedi au Stadium. Non pas Cheslin Kolbe, l’ailier vedette des Springboks, mais le moins connu Thomas Du Toit, pilier de son état.