Hauts-de-France: Pourquoi les trails urbains rencontrent un tel succès
COURSE•L'Urban Trail de Lille, qui a lieu ce samedi (20h), va attirer plus de 6.000 personnes avides de courir dans les plus beaux lieux de la ville.François Launay
L'essentiel
- Pour la deuxième année d’affilée, Lille organise un Urban Trail ce samedi 9 novembre.
- Sans objectif de temps, les coureurs parcourent 10 kilomètres dans la ville en traversant les lieux les plus emblématiques.
- Un concept qui cartonne dans la région des Hauts-de-France
Du Palais des Beaux-Arts à l’Opéra en passant par l’Hospice Comtesse, la Gare Saint-Sauveur ou encore l’Hôtel de Ville. Ce samedi à partir de 20 heures, ils seront plus de 6.000 à courir pendant dix kilomètres dans les lieux les plus emblématiques de Lille.
Pour la deuxième année d’affilée, la capitale des Flandres et la ligue d’athlétisme des Hauts-de-France organisent un Urban Trail. Le principe est simple : moyennant dix euros, vous pouvez découvrir la ville en courant, en vous amusant et en vous cultivant sans le moindre objectif chronométrique. Cerise sur le gâteau, des concerts et surprises attendent les participants tout au long du parcours avant une arrivée placée sous le signe de la bière, de la frite et de la saucisse.
Des bobos et des gens moins aisés qui courent ensemble
« L’idée est de faire une découverte de la ville en se bougeant. Vous aurez des bobos de certains quartiers lillois avec des gens moins aisés d’autres quartiers, des gens de l’extérieur de Lille ou encore des gens venus de l’étranger. Et c’est ça qui est bien : cette rencontre de la culture et du sport », explique Philippe Lamblin, le président de la ligue d’athlétisme des Hauts-de-France.
Une formule qui cartonne. Pour cette deuxième édition, il a fallu limiter le nombre de places à 6.000. « Mais on aurait pu accueillir 9.000 personnes sans problème », assure Jean-Pierre Watelle, directeur de la ligue d’athlétisme des Hauts-de-France, qui détaille les raisons de ce succès populaire.
« Il y a 550 courses hors stades classiques chaque année dans la région. Quand on propose quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire et permet de voir des bâtiments, ça marche. Il y a un esprit convivial et non compétitif. Les coureurs s’y retrouvent. Ce sont vraiment des événements qui vont durer dans les villes où le patrimoine architectural est important », estime le dirigeant.
Martine Aubry bluffée par le phénomène
D’ailleurs, de plus en plus de villes succombent au concept. Rien que dans les Hauts-de-France, Lens, Arras, Beauvais, Calais, Saint-Quentin ou encore Valenciennes ont lancé depuis quelques années leur urban trail alors qu’Amiens se prépare à le faire. A Lille, après une première édition réussie l’an passé, Martine Aubry a été bluffée et convertie.
« C’est peut-être l’une de mes grandes surprises de ces dernières années. Dans une France qui est beaucoup sur le repli sur soi, je remarque que les gens ont envie de faire des choses ensemble. C’est vraiment une belle idée qui réunit le sport et la culture. Ce sont deux éléments majeurs qui permettent d’épanouir les gens, de leur apporter de la joie mais surtout de les rassembler, de partager les émotions et de se retrouver », confie la maire de Lille. Une formule qu’on devrait désormais retrouver tous les ans dans le calendrier des événements lillois.