MARCHESur le GR5, il bat le record de la traversée des Alpes à pied

Côte d’Azur : Il bat le record de la traversée des Alpes à pied, suri le GR5 entre Thonon et Nice,

MARCHEA l’occasion de la journée nationale de la marche, retour sur ce record réalisé entre Thonon et Nice
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

L'essentiel

  • Ce samedi, c’est la journée de la marche nordique.
  • « 20 Minutes » en profite pour revenir sur le récent record de Romain Sophys qui a traversé les Alpes à pied en sept jours à peine.
  • Il a alterné course, marche rapide en montée et nuits très, très courtes.

Il a passé les montagnes, grimpé dans les cols et couru dans les vallées. Cet été, Romain Sophys a battu le record de la traversée des Alpes à pied avec assistance. A l’occasion de la journée nationale de la marche nordique samedi, on revient sur cet exploit : ce randonneur de l’extrême a mis 160 heures et 44 minutes pour parcourir les 620 kilomètres qui séparent Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) de Nice (Alpes-Maritimes). Il bat ainsi le record détenu depuis 2015 par Pascal Blanc de près de 12 heures.

Romain Sophys a emprunté le GR 5 durant tout son parcours. « Quand on regarde la moyenne à 4 km/h, on peut avoir impression que c’est de la marche, fait remarquer le traileur. Mais c’est une moyenne. Je courais sur le plat et dans les descentes, je faisais les montées en marche rapide. Je dormais 1h30 par jour et je faisais quelques siestes de dix minutes maximum. L’objectif était d’aller le plus vite possible, avec un sac léger et une assistance. »

Un road-book de 80 pages

Autour de lui, toute une équipe pour gérer les arrêts, les repas, l’intendance. Romain Sophys n’a jamais marché seul. Une équipe s’est relayée pour le soutenir. Avec lui aussi, un road book de près de 80 pages. Tout y était noté, répertorié, indiqué. C’est que Romain Sophys avait reconnu près de 150 km de parcours. « C’est une préparation qui se fait depuis des années. Je fais beaucoup de montagne, explique-t-il. Et avant ça, j’ai aussi fait beaucoup de sport comme du basket et du vélo. Cela permet de prendre du recul sur l’organisation. »

Si Romain Sophys a mis moins de sept jours pour relier Thonon-les-Bains à Nice, un randonneur classique peut passer jusqu’à cinq semaines sur le GR 5. « Mais je n’avais pas un sac aussi lourd que le leur, relativise le traileur. Eux marchent 8 heures par jour, je cours 20 h par jour. » Pour établir un record et soulever des montagnes.