FOOTBALLL'entraîneur de Valenciennes revient sur le bon début de saison du club

Ligue 2 : «Quand tu prends treize points en six matchs, ce n'est pas que de la chance», estime l'entraîneur de Valenciennes

FOOTBALLOlivier Guégan revient sur le début de saison surprise du VAFC, troisième de Ligue 2 après six journées
François Launay

Propos recueillis par François Launay

L'essentiel

  • Après six journées de Ligue 2, Valenciennes occupe une étonnante troisième place.
  • Un début de saison surprenant pour une équipe remaniée à près de 80 % cet été.
  • Nouvel entraîneur du club nordiste, Olivier Guégan explique pourquoi VA a bien débuté.

Il y avait bien longtemps que Valenciennes n’avait plus été à pareille fête. Troisième de Ligue 2 après six journées, le club du Hainaut est l’équipe surprise de ce début de saison. Remaniée à près de 80 % cet été, l’équipe nordiste reste sur quatre succès de rang en championnat, une série que VA n’avait plus réalisé depuis quatorze ans.

Reste à savoir si l’euphorie va durer au moment où le club se déplace ce vendredi (20h) à Sochaux. Arrivé cet été sur les bords de l’Escaut, Olivier Guégan, nouvel entraîneur du VAFC, revient pour 20 Minutes sur ce bon début de saison.

Comment expliquez-vous ce très bon début de saison ?

Par le travail. Depuis la mi-juin, je me suis plongé à 100 % dans la composition du staff et de l’effectif. On a fait venir les joueurs qu’on voulait. Quand tu prends treize points après six journées, ce n’est pas dû qu’à la réussite ou à la chance. Les joueurs ont adhéré au projet de jeu. On a travaillé aussi pour qu’ils soient dans les meilleures conditions. Et les résultats valident tout ce qui a été mis en place et tout ce qui a été travaillé. Maintenant, ce n’est que la vérité du mois d’août. Là, on repart sur une série de quatre matchs avant la prochaine trêve internationale.

Combien de temps cette euphorie peut-elle durer ?

Je n’en ai aucune idée. On travaille sur les prochaines échéances mais on ne regarde que le match qui vient. On veut gagner tous nos matchs. Mais une saison n’est jamais linéaire. Il y aura forcément des moments plus difficiles. Mais par exemple, on va vendredi à Sochaux pour gagner et continuer à avancer. On n’y va pas pour faire match nul.

En six matchs, VA n’a pris que trois buts alors que le club avait la pire défense de Ligue 2 la saison passée. C’est là-dessus que vous avez travaillé en priorité ?

«  Quand tu prends plus de 60 buts comme la saison passée, c’est déjà un miracle que le club soit encore en Ligue 2.  »

C’était une priorité de la préparation : remettre un bloc équipe fort dans le travail collectif. Dans tous les clubs où je suis passé, j’ai souvent eu l’une des meilleures défenses du championnat sans forcément être un entraîneur défensif. Ça veut dire que l’aspect défensif est capital pour moi au haut niveau ce qui n’empêche pas de bien attaquer. C’est juste un équilibre à trouver.

On parle aussi beaucoup de l’état d’esprit de l’équipe. C’était l’une des qualités requises dans votre recrutement estival ?

Oui. Pour moi, c’est la base. Je fais toujours très attention à l’environnement des joueurs pour valider les dossiers de recrutement. Il n’y a pas un joueur qui est venu sans qu’on ait fait un gros travail en amont. On se renseigne sur tout : le cursus, pourquoi il jouait ou pas, pourquoi il performait ou pas… Et puis, il y a aussi la qualité du joueur. Pour l’instant, on ne s’est pas trompé sur les joueurs qu’on a recrutés. Au-delà d’être de bons footballeurs, ce sont des bons mecs qui ont su s’intégrer dans le collectif. Il y a un état d’esprit très positif dans le groupe.

N’avez-vous pas peur que cet effectif soit un peu court pour toute la saison ?

Je pense qu’on va réajuster à un moment. Notre rôle c’est déjà d’optimiser les profils de joueurs qui jouaient peu la saison dernière (Ntim, Ambri…). On cherche toujours un latéral gauche à prendre en joker dans les prochaines semaines. Et puis, on a aussi besoin d’un milieu de terrain. D’ailleurs, si je pouvais prendre un joueur au mercato hivernal, ce serait plutôt quelqu’un qui performe en National ou National 2. Prendre un joueur de Ligue 1 qui ne joue pas dans son club, c’est une perte de temps. Et prendre un joueur de Ligue 2 qui ne performe pas dans son club, ça ne sert à rien.

Avec ce bon début de saison, avez-vous revu vos ambitions à la hausse ?

Non, il faut rester mesuré. Ce championnat de Ligue 2 est très compliqué. L’an passé, Troyes avait connu cinq ou six défaites d’affilée pour finir par faire les barrages. Tout est possible. Notre objectif pour l’instant, ce sont nos quatre prochains matchs jusqu’à la trêve internationale du mois d’octobre. Si on prend huit points en quatre matchs, ce sera très très bien. Si on en prend un peu moins, on ira en chercher d’autres après. Je fonctionne par série. On verra bien après et on aura le temps de se fixer sur nos ambitions en février-mars.