SPORTFaire du squash est-il vraiment dangereux pour la santé ?

Open de France à Nantes : Faire du squash est-il vraiment dangereux pour la santé ?

SPORTL’Open de France 2019 de squash se déroule à Nantes jusqu’à samedi soir dans la cour du château des ducs de Bretagne
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • L’Open de France – gros tournoi international de squash – se passe à Nantes toute la semaine. L’occasion de s’interroger sur les bienfaits ou non de cette discipline sportive sur la santé.
  • Le référent médical de l’open nantais bat en brèche quelques idées reçues sur ce sport.

Plus de 50 ans s’abstenir ? Le squash dangereux pour la santé ? Alors que l’Open de France de squash 2019 bat son plein à Nantes au château des ducs de Bretagne, 20 Minutes a souhaité vérifier certaines idées reçues sur cette discipline sportive. Contrairement à ce qu’on peut lire ou entendre, ce sport est plutôt bon pour la santé. Pour preuve, en 2016, le British Journal of Sports Medicine avait publié une étude démontrant que les sports de raquette étaient les plus efficaces pour diminuer les risques de mortalité. Réalisée pendant neuf ans sur 80.000 adultes (43.705 femmes et 36.601 hommes), l’enquête révélait que les personnes ayant pratiqué du tennis ou du squash régulièrement avaient un risque de mourir de n’importe quelle cause réduit de 47 % par rapport à d’autres sportifs. Plus éclairant encore, ce risque était réduit de 56 % de succomber d’une maladie cardiovasculaire.

Grégory Samaras, référent médical sur le tournoi nantais et kiné ostéopathe dans la vie de tous les jours, réfute l’idée selon laquelle le squash est un sport avec de nombreuses contre-indications. « C’est contre-indiqué pour ceux qui ont des problèmes cardiovasculaires [problèmes de tension artérielle ou des soucis cardiaques par exemple]. C’est en effet une activité qui fait beaucoup travailler le cœur de par son intensité. Il y a beaucoup d’accélérations, une explosivité répétée sur au moins une heure. Le squash est considéré comme très physique pour ça. »

Les vrais risques ? Les coups de raquette ou les balles dans les yeux

Les malades de l’asthme, du diabète ou d’obésité peuvent néanmoins très bien jouer au squash. « C’est mieux si ces personnes en ont déjà fait ou se sont déjà adonnées à ce type d’efforts par le passé », précise néanmoins Grégory Samaras. Interdit aux plus de 50 ans, vraiment ? Là encore, « faux, ça peut l’être seulement si le système cardiovasculaire de la personne n’est pas habitué à ce type d’efforts. »

Et les articulations sont-elles plus mises à rude épreuve au squash qu’avec d’autres sports ? « Comme dans tous les sports, on peut se faire mal [tendinites au bras, entorses, déchirures des membres inférieurs], mais pas spécialement plus au squash, estime le référent médical de l’Open de Nantes. On rencontre plus des plaies, des coups [au visage, dans les dents, etc.] en raison de l’amplitude des gestes de raquette, voire des balles dans les yeux. Ces risques arrivent davantage chez les débutants qui ne connaissent pas bien les règles. » Désormais, le port des lunettes est d’ailleurs obligatoire (en compétition) pour les enfants et recommandé pour les adultes.

Et si le squash est bon pour la santé, il l’est aussi pour le… poids. « En très peu de temps, on fait beaucoup d’efforts violents, explique Grégory Samaras. Tout ce qui demande beaucoup d’efforts cardiovasculaires demande beaucoup d’énergie. » Le squash serait même deuxième derrière le ski nordique en termes de dépense calorique.