Ligue Magnus: Les Boxers de Bordeaux «en voie de redressement» sur le plan financier veulent «aller chercher un titre»
HOCKEY SUR GLACE•En grande difficulté financière il y a un an, le club va beaucoup mieux aujourd’hui au moment de reprendre la Ligue MagnusPropos recueillis par Clément Carpentier
L'essentiel
- Les hockeyeurs bordelais retrouvent la Ligue Magnus ce vendredi à Gap.
- Les comptes du club ne sont plus dans le rouge mais il reste encore quelques efforts à faire pour Thierry Parienty, le président des Boxers.
- L’objectif reste de se qualifier pour les play-offs et de tenter de remporter un titre.
Détendu, Thierry Parienty a retrouvé le sourire. Son club de toujours, les Boxers de Bordeaux, va en effet beaucoup mieux. Au bord du précipice financièrement il y a un an et encore pénalisé de trois points cette saison avant le début de la Ligue Magnus ce vendredi (20h30) à Gap, l’état du patient bordelais s’améliore de jour en jour comme ses comptes.
Au terme de gros efforts, le club se dirige vers un retour à l’équilibre même s’il n’est pas encore guéri totalement. Pour 20 Minutes, le président des Boxers revient sur ces derniers mois compliqués mais aussi sur l’évolution du hockey à Bordeaux, la patinoire Mériadeck, la nouvelle équipe…
Comment vont les Boxers de Bordeaux ?
L’état du club est bien meilleur qu’il y a un an. On a fait 80 % du chemin aujourd’hui par rapport aux objectifs fixés par les instances. Le club n’est pas encore totalement sain mais il est en voie de redressement.
Comment le club s’est retrouvé dans cette situation ?
C’est tout simple, il y a deux ans, on a trop dépensé et dans le même temps, les rentrées d’argent ont baissé. A la fin, ça a donné un gros trou. Il a fallu faire de gros efforts, prendre des décisions fortes mais c’était une obligation ! Il fallait passer par ce plan drastique et je remercie encore tout le monde d’avoir joué le jeu.
A l’instant T, où en êtes-vous ?
Nous avons un budget de 2 millions d’euros. Les actionnaires ont remis 500.000 euros dans le club. On continue de développer les Boxers mais en misant plus sur les jeunes et la proximité avec les supporters avec une nouvelle application par exemple. On reste la deuxième plus grosse affluence de Ligue Magnus (2.600 spectateurs de moyenne) et à Bordeaux, la troisième derrière le football et le rugby.
Justement, c’est facile d’exister face à la concurrence ?
Pour moi, ce n’est pas du tout un problème. On s’entend bien avec tout le monde. Plus il y aura de sport de haut niveau à Bordeaux, plus il y aura de monde dans les stades ou les salles !
Depuis un an, vous avez enfin la patinoire Mériadeck pour vous…
C’est un vrai changement. Il y a eu en plus des investissements avec de nouveaux vestiaires et salons VIP, l’installation d’un écran géant quatre faces. Cette saison, il y a de nouveaux plexiglas pour protéger les spectateurs et dans quelque temps, il y aura aussi une boutique. La qualité de la glace [entraîneurs et joueurs s’en plaignent régulièrement] ? Sans concert, elle est forcément meilleure qu’avant. On y travaille tous les jours.
Autre changement important lors de cette intersaison, le coach...
Philippe Bozon est parti pour s’occuper à 100 % de l’équipe de France. On le savait, ce n’était pas viable pour la Fédération de continuer comme ça. Olivier Dimet était notre premier choix pour le remplacer car il est francophone, formateur et surtout il a eu des résultats (avec Anglet). C’est un mariage intéressant.
L’effectif a également été fortement renouvelé…
Oui à 50 % pour deux raisons. La première est financière bien sûr et la deuxième, c’est l’arrivée d’un nouvel entraîneur. On n’a pas de regret sur les joueurs qui sont partis. On a voulu construire un groupe homogène en termes de talent mais aussi de salaire. Il n’y a pas de disparité.
Malgré les trois points de pénalité, l’objectif reste les play-offs ?
Déjà, c’est mieux que les neuf points de la saison dernière. Ça reste embêtant mais on va dire que c’est le cadeau empoisonné du président du début de saison. L’objectif est évidemment de se qualifier pour les play-offs. On aimerait aussi aller chercher un titre. Pour l’instant, c’est notre seul regret depuis notre remontée il y a quatre ans. On va jouer les coupes à fond comme chaque saison. N’oublions pas que pour un hockeyeur, jouer à l’AccorHotels Arena de Bercy reste le Graal.
Pensez-vous qu’il sera possible un jour de concurrencer Rouen et Grenoble ?
Je ne pense pas. Ils ont des budgets autour de 3,5 millions d’euros, c’est énorme. De toute manière, ce n’est pas notre objectif. On veut avant tout pérenniser le club et tenter de gagner un titre !