France-Andorre : Sissoko, Lenglet, Giroud... On a repéré pour vous les meilleures punchlines de la zone mixte des Bleus
FOOTBALL•Les Tricolores ont été nombreux à commenter leur victoire aisée contre Andorre (3-0)Julien Laloye
Au Stade de France
Il y a des soirs où ça fait plaisir de faire ce métier. Température agréable au mercure, spectacle tout aussi plaisant sur le terrain, et diligence très appréciable en zone mixte. Soucieux de vite retourner dans leurs clubs respectifs, les Bleus ont terminé de remplir leur contrat devant les micros avec le même sérieux que face à l’Andorre. On vous a gardé les meilleures punchlines de la soirée à Saint-Denis, même si c’est beaucoup dire au vu de la tranquillité de la soirée
« Chambrer Antoine ? Non non, moi je reste à ma place vous savez, je savoure les moments où je suis là ».
Qui ? Léo Dubois
Notre note : 5/5
Difficile de reprocher au latéral lyonnais de ne pas faire le malin sur ce coup. Quelque part au fond de lui, Dubois, volontaire mais imprécis contre l’Andorre, sait que sa présence en équipe de France ne tient qu’à un fil, celui de la concurrence ténue à un poste sinistré depuis des années. Il y a une hiérarchie à respecter dans toutes les boîtes où on bosse, et en équipe de France, elle est très claire. Deschamps tout en haut, Griezmann juste à côté. Pas la bonne personne ni le bon moment pour se faire remarquer. Bien joué Léo, tu n’es pas tombé dans le piège.
« Un match où il y a autant d’occasions, on se dit que ça va être un super match pour les attaquants, mais finalement, pas tant que ça »
Qui ? Olivier Giroud
Notre ? 3/5
Giroud est un merveilleux client, qui ne se cache jamais. Du haut de son statut d’intouchable, il peut raconter à peu près ce qu’il veut, et tout le monde a compris qu’il comptait les jours avant de dépasser Platoche au classement des meilleurs buteurs de l’histoire des Bleus. D’où sa déception amusée mardi soir. On ne rencontre pas tous les jours une équipe aussi abordable que l’Andorre, et c’était un match à planter un ou deux coups de caboche bien sentis. Mais voilà, les centres ne sont jamais arrivés, et c’est Ben Yedder, son remplaçant, qui a eu droit à son petit but de raton en suivant un beau coup-franc de Fekir. Moche.
« Sam [Umtiti] est un joueur important de la sélection, mais j’avais le même comportement avec lui que sans lui »
Qui ? Clément Lenglet
Note : 2/5
Pas beau de mentir comme ça Clément. On imagine sans peine le soulagement coupable du bonhomme quand il a appris que son concurrent n’était pas de la première liste, avant d’y rentrer in extremis puis de repartir à cause d’une douleur au pied. Drôle de situation quand même. Lenglet et Umtiti se battent pour la même place en club comme en sélection, et tout l’art de Lenglet est de s’imposer discrètement, presque sans faire exprès. Deux prestations solides et un but pour couronner le tout. Ce n’est pas encore la danse d’Umtiti contre la Belgique, mais le point de bascule définitif en faveur de l’ancien nancéien est tout proche.
a« C’est vrai qu’il y a de plus en plus de jeunes qui arrivent et nous on se fait un peu vieux, mais c’est toujours bien d’avoir de la fraîcheur »
Qui ? Moussa Sissoko
Note : 4/5
Tout le génie de Moussa Sissoko, qui revient par le vasistas de la cave quand on le vire par la porte d’entrée. Dix ans que beaucoup se demandent ce qu’il fait là, dix ans qu’il leur fait des bras d’honneur en se levant le matin. D’abord discret aux côtés de Tolisso, le milieu des Spurs a fait vrombir la loco en deuxième mi-temps. Deux percées de bison pour deux coup-francs qui ont donné but, c’était le Sissoko vintage de l’Euro 2016, celui qui avait envoyé Kanté sur le banc et marché sur le Portugal en finale malgré la défaite. Les absents étaient nombreux cette fois-ci (Pogba, Kanté, Ndombélé), mais ce bon Moussa sera encore dans les parages en mai, c’est écrit.
« Je ne peux pas décider à la place du PSG mais ils ont un très bon centre de formation, pourquoi pas faire jouer les jeunes quand il y a la place »
Qui ? Jonathan Ikoné
Note : 1/5
Notre confrère lui a filé la carabine et les cartouches avec sa question en or, mais le néo-international a préféré épargner la bête. Ikoné aurait pu balancer sévère sur son ancien club, on ne demandait que ça, mais il a préféré laisser le terrain parler. Deux titis parisiens en attaque (Ikoné et Coman), passe décisive de l’un pour le but de l’autre, bref la belle histoire. Sauf que ni l’un ni l’autre n’ont eu leur chance au PSG. Si Leonardo a un peu de temps libre en réserve, on lui suggère de se pencher sur la question.