FOOTBALLEt si l'équipe américaine était plus qu'une imperturbable machine à titres?

Coupe du monde féminine: «Il a fallu affronter tant de choses»… Les Américaines tombent le masque après leur sacre

FOOTBALLTout en maîtrise durant un mois, la sélection américaine a fini par se lâcher dimanche soir après avoir remporté son quatrième sacre mondial face aux Pays-Bas (2-0)
Alex Morgan et ses amies ont pris le temps de bien savourer leur quatrième couronne mondiale.
Alex Morgan et ses amies ont pris le temps de bien savourer leur quatrième couronne mondiale. - David Vincent/AP/SIPA
Au Parc OL à Décines, Jérémy Laugier

Au Parc OL à Décines, Jérémy Laugier

L'essentiel

  • L’équipe américaine n’a pas vraiment tremblé au moment de remporter son deuxième titre de champion du monde consécutif, dimanche à Décines contre les Néerlandais (2-0).
  • Joueuses et sélectionneuse sont ensuite revenues sur cette aventure en France, qui a notamment vu l’émergence de Rose Lavelle.

Avouez-le, vous avez souvent maudit l'équipe américaine depuis un mois car vous la trouvez trop chirurgicale, implacable, sûre de sa force voire arrogante, non ? La force collective qu’elle a dégagée dans les matchs à élimination directe (un parfait 7/7 au total sur la Coupe du monde) ne vous a pas non plus incité à vibrer pour le grandissime favori du tournoi, qui a tenu son rang de favori de bout en bout. Mais la victoire, encore maîtrisée dimanche en finale face aux Pays-Bas (2-0), a laissé la place à un autre visage côté Team USA.

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A savoir déjà un incroyable sens de la fête, à commencer par ces interminables minutes sur la pelouse à savourer le trophée comme s’il s’agissait du tout premier. Une fois enfermées dans le vestiaire du Parc OL, les joueuses ont basculé en mode Spring Break avec au programme champagne, bière et danse… avec masques de ski ! Ces délires notamment filmés par la milieu de terrain Allie Long ont suivi de touchantes séquences, avec des larmes pour Samantha Mewis en découvrant la quatrième étoile brodée sur le maillot, ou pour Kelley O’Hara en relâchant la pression devant les médias.

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« Nous avons dû faire face au parcours le plus difficile possible »

« Je crois que nous avons dû faire face au parcours le plus difficile qu’il soit possible d’avoir, estime la défenseuse des Royals d’Utah. Mais cette équipe sait toujours faire ce qu’il faut pour l’emporter. » Cela n’avait pas été le cas il y a trois ans aux Jeux olympiques de Rio, avec une surprenante élimination dès les quarts de finale face à la Suède (1-1, 3-4 aux tirs au but).

« Les JO ont été un rappel salutaire, reconnaît la sélectionneuse Jill Ellis. Ça nous a fait prendre conscience à quel point nous devions évoluer sur le plan technique et nous avons depuis renforcé notre collectif. » Titulaires dimanche, Samantha Mewis, Abby Dahlkemper et surtout la pépite Rose Lavelle (24 ans), auteure d’un but superbe contre les Pays-Bas (2-0, 69e) et élue troisième meilleure joueuse du tournoi, n’étaient pas du voyage au Brésil en 2016.

« Emotionnellement, je me sens épuisée »

« Le niveau de l’adversité ne cesse de s’améliorer, poursuit Jill Ellis après son deuxième sacre mondial de rang. Ça a été un grand défi à relever et je suis incroyablement fière de mes joueuses. » Celles-ci ont montré de la fragilité au moment de faire le bilan de cette compétition. « Emotionnellement, je me sens épuisée », a notamment confié Alex Morgan. « Ce back to back a vraiment été un long voyage, poursuit Tobin Heath. La résistance de ce groupe est incroyable car il a fallu affronter tant de choses. Ne croyez pas qu’il est facile de maintenir cette équipe au sommet. »

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L’émergence de nations comme les Pays-Bas, solides finalistes du Mondial, deux ans après leur premier titre européen, pousse Jill Ellis à se méfier de l’Europe, qui a trusté sept des huit places en quarts de finale. « Le niveau d’investissement des clubs devient considérable un peu partout en Europe, constate la sélectionneuse. Mais tant que nous conservons la Coupe du monde, il n‘y a aucun problème. » Décidément, la confiance en soi n’est jamais dissimulée très longtemps chez les quadruples championnes du monde.