Coupe de France: Quand les handballeuses amateurs de Lattes vivent comme des pros une finale
CONTE DE FEES•TGV, hôtel, prise en charge par la fédération, finale dans l’AccorHôtels Arena, feu d’artifice… Les amateurs du Lattes Handball vivent un « conte de fées » en finale de leur Coupe de FranceJérôme Diesnis
L'essentiel
- Les handballeuses du Lattes HB, dans la métropole de Montpellier, disputent samedi la finale de la Coupe de France départementale, une spécificité du handball qui propose six coupes de France (trois par niveau de pratique et une par sexe). Un carton chez les clubs amateurs.
- Ceux-ci sont choyés comme des pros l’espace d’un week-end. Lattes y participe pour la deuxième fois. En 2016, des joueurs du Montpellier Handball, qui disputaient la finale des pros le soir, étaient venus les soutenir.
«Les contes de fées existent… à tout âge ! » Elle a les yeux qui pétillent, Laure Proux-Mahouy. Trois ans après avoir gagné la Coupe de France départementale, les filles du Lattes Handball et leur capitaine de 42 ans retrouvent samedi l’AccorHotels Arena pour y décrocher le même trophée. Cette honnête joueuse « en Nationale 2 et Nationale 3 en région parisienne » quelques années plus tôt, n’auraient jamais imaginé connaître ces frissons réservés autrefois au monde professionnel.
Nées il y a dix ans, ces six coupes de France de handball, une par échelon de niveau (national, régional, départemental) et par sexe sont un énorme succès populaire. Des centaines de clubs s’y inscrivent pour vivre cet événement. « Ce qui en fait la réussite, c’est que l’intégralité des frais d’inscription est reversée aux clubs finalistes. C’est une grande fête du handball et une belle reconnaissance pour le club », sourit Richard Fina, manager sportif du club.
Feu d’artifice et coupe identique pour tous les vainqueurs
« L’espace d’un week-end, on s’occupe de nous comme des pros. On arrive par TGV à Paris, accueillies par une personne de la fédé, qui nous attend avec une pancarte au nom du club. On est hébergées à l’hôtel, et ensuite on joue dans ce lieu mythique », reprend la capitaine, déjà de la fête en 2016, comme cinq autres joueuses.
Lattes y jouera à 10h30 contre les Alsaciennes d’Illkirch-Graffenstaden, en ouverture d’une journée où six finales se succéderont, jusqu’aux pros de Chambéry et Dunkerque le soir. « Le protocole est le même pour nous, comme pour les pros, avec l’entrée des joueuses une à une appelées par leur nom, le feu d’artifice pour les vainqueurs et la coupe qui est la même pour tout le monde », reprend Laure Proux-Mahouy.
Une cinquantaine de supporters feront le déplacement pour soutenir les joueuses et faire la fête à leur côté, qu’elles gagnent ou qu’elles perdent. « En 2016, plusieurs joueurs du MHB qui disputaient la finale le soir étaient venus nous voir jouer le matin. C’est vraiment une communion de toute la famille du handball ». Montpellier cette fois a échoué en demi-finale, mais les anciens montpelliérains Arthur Anquetil (aujourd’hui à Chambéry) et Samir Bellhacene (à Dunkerque) viendront peut-être les soutenir, comme elles le feront le soir. « On reste toutes la journée pour profiter de l’événement jusqu’au bout ».