RUGBY«Tripes qui remuent»... Les supporters fiers du renouveau toulousain

Stade Toulousain: «Alchimie retrouvée», «tripes qui remuent» et larmes d’enfants… Les supporters fiers du renouveau de leur équipe

RUGBYDes dizaines de supporters du Stade Toulousain ont répondu à notre appel à contributions, alors que le Stade Toulousain a retrouvé les sommets du rugby français et européens
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • Après des années difficiles, le Stade Toulousain régale de nouveau ses supporters.
  • Ernest-Wallon et le Stadium se remplissent de nouveau.
  • Même si elle n'est pas terminée, cette saison restera dans la mémoire des fans du club.

C’est l’arrière Maxime Médard, Rouge et Noir jusqu’au bout des crampons, qui l’affirmait au début du mois : « On a l’impression que toute une ville pousse derrière nous. » Leader du Top 14, qualifié pour les demi-finales de Champions Cup (dimanche à Dublin face au Leinster), le Stade Toulousain a reconquis le cœur de son public avec un jeu souvent emballant.

Notre appel à contributions lancé mardi soir sur 20minutes.fr l’a confirmé, deux jours après un ébouriffant Toulouse-Clermont qui a passionné un Stadium à guichets fermés (32.700 spectateurs).

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Volontiers lyriques, certains fans assurent n’avoir jamais lâché le club le plus titré de France, qui court après un trophée depuis son 19e Bouclier de Brennus, en 2012. « La fidélité ne se mesure que dans les moments difficiles, écrit Pierre, 54 ans. Il est facile de crier son admiration à celui qui domine. Il faut du cœur pour dire son soutien aux guerriers vaincus. »

« Les années de disette ont été longues et difficiles à vivre malgré le soutien indéfectible au club et ma présence tous les week-ends à Ernest-Wallon, reconnaît Audrey, 38 ans. La douzième place [en 2016-2017] a été limite traumatisante. Alors se retrouver aujourd’hui en tête du championnat, ce n’est que du bonheur ! »

Membre du club de supporters «le Rouge et Noir», elle salue « l’alchimie retrouvée entre le terrain et le public d’enfants gâtés du rugby français que nous sommes à Toulouse » !

Dédicaces et apéro, cocktail gagnant

« A tous les matchs, c’est la fête, assure Claudette, 63 ans, fan du président Didier Lacroix, en poste depuis l'été 2017. Avec la Bodega, les dédicaces de joueurs, l’apéro avec les abonnés, c’est normal que le stade se remplisse de nouveau ! »

Philippe assume, lui, avoir traversé une période de désaffection. « J’avais rendu mon abonnement l’année ou le Stade finit douzième et avec un jeu sans ambition, confesse ce supporter de 57 ans. J’avoue que la tentation de revenir dans les travées me titille énormément, à voir ces gamins jouer à prendre du plaisir et à en donner tout autant. »

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La quasi-totalité de nos contributeurs souligne le spectacle proposé par les hommes d’Ugo Mola et le mix réussi entre jeunes et anciens. « Je retrouve mes sensations d’adolescent, j’ai les tripes qui remuent », s’enthousiasme Thomas, 29 ans. Dorothée, 40 ans, s’enflamme : « Si je devais choisir un souvenir, ce sont les larmes de mon fils au Racing 92 lors de la victoire [21-22, en quart de finale de Champions Cup], alors que tout semblait perdu et les miennes, yeux dans les yeux, à hurler notre amour pour nos joueurs, notre famille Rouge et Noire. »

Une « réception en l’honneur des joueurs », même sans titre

La possibilité d’un doublé, comme Toulon en 2014, revient dans certains propos, même si le rendez-vous de dimanche chez des Irlandais champions d’Europe en titre en effraie plus d’un. « Evidemment que j’aimerais que l’on remporte la Coupe d’Europe et le Top 14, observe Quentin, 25 ans. Mais même sans ça, la saison est déjà belle. »

François, 31 ans, va plus loin : « J’espère qu’une réception en l’honneur des joueurs sera organisée, pas forcément pour fêter un éventuel titre, mais pour les fêter eux, qui nous auront fait tant plaisir cette année ! » « Jeu de mains, jeu de Toulousains » : l’orgueilleuse Ville rose peut de nouveau sortir le slogan des glorieuses années 1990. En ce dimanche de Pâques, les fans Rouge et Noir espèrent ressusciter à Dublin le tout aussi immodeste : « On vient, on gagne et on s’en va ».