Natation: Cannabis, fêtes et conquêtes... Camille Lacourt se dévoile dans un bouquin très people
NATATION•Camille Lacourt, ancien membre du Cercle des nageurs de Marseille a décidé d'écrire une autobiographie très cash,qui en dit long sur les coulisses de la natationJean Saint-Marc
L'essentiel
- A 33 ans, l'ancien nageur Camille Lacourt vient de publier son autobiographie.
- Il y raconte sa vie et, surtout, ses nuits. Ce grand séducteur ne cache rien de ses folles soirées.
Une confession intime. On s’attendait à lire une énième autobiographie de sportif, du genre « je raconte mes courses une par une de mes six ans à mon titre de champion du monde. » Cinquante nuances de bleu (éditions Michel Lafon) est en réalité un bouquin plus people que sportif. Camille Lacourt y évoque ses victoires, bien sûr – cinq titres de champion du monde et autant aux championnats d’Europe. Mais il dévoile surtout les secrets de la vie (et des nuits) d’un beau nageur à Paris et à Marseille. 20 Minutes a sélectionné six anecdotes.
Nageur grâce aux acariens
Camille Lacourt n’aurait sans doute pas été quintuple champion du monde s’il n’avait pas été asthmatique. Sa maladie a poussé ses parents à quitter Paris pour Font-Romeu et à l’inscrire, sur les conseils d’une voisine, à la piscine. « Des acariens, un tour à la piscine voisine, un entraîneur qui a du nez, des parents hypersportifs : ces petites choses ont fait ce que je suis », écrit Camille Lacourt.
Il a parfois galéré avec les filles
On n’imaginait pas ce bellâtre prendre des râteaux. On se trompait. « Ce n’est pas en partageant des vestiaires avec des mecs que je trouverai l’amour, se disait-il à 23 ans. Mesurer deux mètres me donne la sensation d’être à part. Ce n’est pas pratique de devoir se casser en deux pour rouler un patin en dansant un slow. »
Mais il s’est bien rattrapé ensuite
Si vous aimez les potins sexy, jetez-vous sur ce bouquin. 150 des 300 pages parlent de chope, de drague, bref… de sexe. « Pour certaines, je représentais une sorte de gibier, de cible. Ma présence provoque une effervescence, quasiment une ébullition chez la gent féminine », ose-t-il. Son sex-appeal a explosé après sa triple médaille d’or aux championnats d’Europe de Budapest, en 2010 : « J’avais l’impression d’avoir bu une potion magique à base de phéromones. »
Camille Lacourt se répand ensuite en anecdotes, racontant, par exemple, avoir séduit trois danseuses du Plus grand cabaret du monde. « 11+2, j’arrive à 13 en huit jours », écrit-il pour conclure un chapitre dédié à une très mouvementée tournée médiatique à Paris. Il avoue d’ailleurs que c’est après avoir couché avec deux femmes qu’il envoie son premier texto à la miss France Valérie Bègue, qui deviendra la mère de sa fille Jazz.
Camille Lacourt est aussi un sacré fêtard
C’est, paraît-il, le secret du Cercle des nageurs et de son manager Romain Barnier. Laisser les champions décompresser (et sérieusement) le samedi soir. Là encore, de nombreuses pages racontent les mojitos, les bières et les soirées dans une boîte gay marseillaise (pour « éviter les cagoles » qui lui déchiraient la chemise).
On passe rapidement sur cette anecdote lourdingue du pote cajolé par un transexuel pour vous raconter le magnifique bizutage de Camille Lacourt lors de son arrivée au Cercle des nageurs. Un soir de teuf, un réveil qui ne sonne pas… Et un Romain Barnier qui lâche un magnifique « une minute de retard, c’est 10 pompes, donc tu nous dois 1.200 pompes gros. » Il les a faites, avec des coups de main de Fred Bousquet et Fabien Gilot.
Un petit joint lors du « virage de son existence »
Camille Lacourt planque les clopes quand il fait des selfies – un sportif en train de fumer, ça la fout mal. Ça ne l’empêche pas de s’en griller trois par jour en moyenne, de son propre aveu. Dans Cinquante nuances de bleu, il raconte aussi avoir fumé du cannabis lors d’une randonnée au Cambre d’Aze, près de chez ses parents. Il voulait faire le point sur sa vie et s’est retrouvé en galère dans la descente : le joint lui a donné le vertige. Mais cette « journée initiatique » a été « le virage de son existence. »
Le dopage, la créatine et la « sorcière »
Camille Lacourt évoque, assez longuement, le dopage. Pour assurer, évidemment, qu’il n’a jamais mangé de ce pain-là. Il revient toutefois sur l’usage intensif de créatine au Cercle des nageurs. « J’étais old school au départ, pour moi, ce cocktail de protéines relevait du dopage autorisé », raconte-t-il. Il s’y est mis et jure n’avoir « jamais vu circuler la moindre drogue, le moindre dopage » au Cercle.
Plus étonnant, Camille Lacourt relate sa guérison d’un zona par une « sorcière », amie de sa mère. Ce virus, qui l’a privé des JO de Pékin, a été soigné à distance par cette rebouteuse :
« Un jour que je regardais la télé en famille, la douleur forte s’est réveillée, comme si on me plantait des aiguilles. Le téléphone a sonné, la sorcière était en ligne : “Camille, je travaille sur ton zona depuis une demi-heure.” » »
Après cette expérience « télépathique », Camille Lacourt n’a « plus jamais dit de mal des rebouteux et des sorcières. » Ni de ceux qui bouffent de la créatine au petit dej.