VIDEO. Stade Rennais-Arsenal: La folie bretonne balaye les Gunners
FOOTBALL•Les Rouge et Noir sont venus à bout d’Arsenal (3-1) ce jeudi en 8e de finale aller de Ligue EuropaManuel Pavard
L'essentiel
- Le Stade Rennais s'est imposé 3-1 contre Arsenal en 8e de finale aller de Ligue Europa.
- Menés au score, les Bretons ont profité de l'exclusion de Sokratis pour hausser le rythme et renverser les Gunners.
- Les Rennais ont été portés par 30.000 supporters survoltés, dans une ambiance des grands soirs au Roazhon Park.
Après l’incroyable déconvenue parisienne contre Manchester United, Rennes devait sauver l’honneur de la Ligue 1 face à la Premier League. Mission accomplie devant les 30.000 spectateurs bouillants du Roazhon Park. Vainqueurs d'Arsenal en 8e de finale aller de Ligue Europa (3-1), les Bretons sont allés chercher ce succès au forceps, faisant la décision en toute fin de match, dans un stade incandescent.
L’expulsion de Sokratis, le tournant
C’est un Stade Rennais à deux visages qu’on a vu ce jeudi. Très vite menés au score, les Bretons ont eu du mal à rentrer dans le match. Manquant de précision et de fluidité, à l’image d’un Benjamin André en-dedans et d’un Ismaila Sarr longtemps maladroit, les Rouge et Noir ont d’abord paru inhibés par la pression face à des Gunners récitant tranquillement leurs gammes.
Mais l’expulsion juste avant la pause de Sokratis pour une faute sur Sarr qui filait au but, idéalement servi par Ben Arfa, a complètement changé la physionomie du match. Sur le coup-franc suivant, Benjamin Bourigeaud, après une première frappe contrée par le mur, a expédié une demi-volée du droit magistrale dans la lucarne de Cech (1-1, 41e), sonnant la révolte rennaise.
Un troisième but qui change tout
Toutes les statistiques le disent : 2-1 ou 3-1 à domicile, ce n’est pas du tout la même histoire ! En supériorité numérique durant près d'une heure, les Rennais ont progressivement posé leur patte sur la rencontre, notamment grâce à la maîtrise technique et aux combinaisons du trio Grenier-Bourigeaud-Ben Arfa. Et le travail de sape des Bretons a fini par payer.
C'est d’abord un centre de Zeffane qui a été dévié malencontreusement par Monreal dans son propre but (2-1, 64e). Puis le SRFC a porté l'estocade dans le rush final, après plusieurs alertes sur les cages de Petr Cech - ovationné par le public pour son grand retour à Rennes. Sur un contre éclair, James Lea Siliki, entré en jeu depuis une dizaine de minutes, a été servi sur l'aile gauche avant de délivrer une galette millimétrée pour la tête plongeante de Sarr (3-1, 88e). Un troisième but importantissime et ô combien mérité.
Arsenal encore dans la course
La tradition veut que les équipes d’Unai Emery s’inclinent presque toujours à l’extérieur. On a donc d’abord cru que le Basque avait enfin trouvé la recette quand Iwobi a cueilli à froid les Rennais dès la 3e minute (0-1). Le centre-tir de l'ailier nigérian est venu mourir dans le petit filet, surprenant totalement Koubek. Heureusement pour les Bretons, Emery a ensuite été moins inspiré dans son coaching, notamment en remplaçant un Aubameyang trop discret par Kolasinac à l'orée du dernier quart d'heure.
Certes, l'avant-centre gabonais ne semblait vraiment pas dans un grand soir. Mais ce changement plutôt frileux a privé Arsenal de poids offensif alors que les Gunners étaient déjà menés au score. Un manque d'ambition que les Rouge et Noir se sont d'ailleurs fait un plaisir de sanctionner. Au final, si ce fameux but à l’extérieur pourrait bien peser lourd au retour, la fougue rennaise permettra néanmoins aux hommes de Julien Stephan de partir avec un léger avantage à l’Emirates, jeudi prochain. Mais pas question de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. L’exemple du PSG calmera même les plus optimises.