JO2008Les secrets de la course à l'or chinoise

Les secrets de la course à l'or chinoise

JO2008Prime de 150.000 euros, masse de sportifs, diversification des disciplines... Quelques recettes chinoises.
A Pékin, Caroline Dijkhuis

A Pékin, Caroline Dijkhuis

De notre envoyée spéciale à Pékin

Supplanter les Etats-Unis chez elle, tout un symbole. La course à l’or, c’était une volonté aussi de montrer la supériorité de la Chine sur tous les plans. Avec une seule médaille d’or décrochée aux premiers Jeux auxquels elle participait depuis la fin de l’ère Mao, en 1984 à Los Angeles, et 51 remportées en 2008 (sur 100), elle montre les progrès réalisés en une très courte période.

C’est aussi la quatrième fois seulement qu’un pays remporte plus de 50% d’or sur son total de médailles – après les Etats-Unis en 1912 et l’Union soviétique en 1952 et 1972. La stratégie chinoise a payé, et peu importe si les Etats-Unis en ont dix de plus. Décryptage.

Motivation des athlètes. Ils ne s’appellent pas tous Liu Xiang, Yao Ming ou Guo Jingjing, et ce ne sont pas les chouchous des sponsors, loin de là. Alors, pour motiver ses sportifs, la Chine leur a promis des avantages en contrats et en nature évalués à 1,5 millions RMB (150.000 euros environ) par médaille d’or, dont un kilogramme d’or pur remis par un philanthrope hongkongais. Tout de suite, ça booste un peu.

Une masse de sportifs. La Chine a présenté 639 athlètes, sa plus grande délégation jamais emmenée aux Jeux. Avec une représentativité dans quasiment toutes les disciplines, l’hôte des Jeux a ratissé large.

Des disciplines diversifiées. Tir à l’arc, trampoline, voile, aviron… «La Chine a gagné des médailles d’or historiques dans neuf disciplines», affirmait-on dimanche au comité olympique chinois. Mais voir les Chinoises en finale de hockey ou de beach-volley, ça reste un peu étrange tout de même…

Des sportifs à bonne école. Quelques 70 coachs étrangers ont été débauchés pour entraîner les équipes chinoises sur des disciplines quasiment inconnues dans l’Empire du Milieu. Sur les quatre Français en lice, il n’en restait plus que deux pendant les JO. Et Christian Bauer par exemple, a réussi à faire décrocher une médaille d’or en escrime à Zhou Man, une première historique.