Les «Experts» deviennent champion olympique et décrochent le seul titre qu'il manquait au handball français
JO2008•Après une finale maîtrisée de bout en bout face à l'Islande (28-23)...Pierre Koetschet, à Pékin
Envoyé spécial à Pékin
Depuis de longues minutes, ils savent déjà. L’arbitre siffle la fin de la finale, et les Bleus se prennent dans les bras et se lancent dans une ronde de joie. «On se répète champion olympique, champion olympique, parce personne n’y croit vraiment», sourit Bertrand Gille, la médaille d'or autour du cou.
En disposant tranquillement de l’Islande 28-23, dans le stade national de Pékin transformé en petit Bercy par la bruyante délégation française, les Bleus ont décroché le dernier titre qu’il manquait au handball français: champion olympique. Et Bertrand Gille et ses coéquipiers n’ont pas fini de se le répéter, tant ils ont dominé la finale.
Au quart d’heure de jeu, l’écart est fait, les Islandais, si euphoriques en quart face à la Pologne, et en demie face à l’Espagne, sont cadenassés. «Contrairement à leurs précédents adversaires, on n’a pas pris les Islandais de haut», explique le sélectionneur français, Claude Onesta. «A partir du moment où ils se sont rendus compte qu’on ne les laisserait pas revenir, ils ont un peu lâché et le match est devenu facile.»
De quoi apprécier la médaille bien avant de l’avoir autour du cou. «On a pu savourer. Quand on mène comme ça tout du long, c’est quand même plus tranquille», assure l’arrière droit de Montpellier, Cédric Burdet.
Avec ce titre, les «Experts» rentrent bien évidemment au panthéon du hand français, à côté des «Bronzés», médaillés aux JO de Barcelone et autres «Barjots», champions du monde en 1995. De quoi impressionner le demi-centre Nikola Karabatic? Pas vraiment. «Moi, je suis juste champion olympique, les autres titres, je m’en fous. Je n’ai que 24 ans. J’espère bien que j’en gagnerai d’autres.»
Celui qui mesure le mieux l’exploit accompli est sans doute le capitaine Olivier Girault, qui disputait dimanche son dernier match: «Je ne voulais pas partir sur la pente descendante, mais là, je pars au plus haut.» Tout en haut. Comme la nouvelle place du hand française.