FOOTBALLMalgré la frustration, Caen déjà séduit par «l’effet Courbis»

TFC-Caen: «C’est notre recrue»… Malgré la frustration, les Caennais déjà séduits par «l’effet Courbis»

FOOTBALLLe très expérimenté Rolland Courbis était pour la première fois sur le banc de Caen ce dimanche à Toulouse (1-1). En tant que conseiller de l’entraîneur Fabien Mercadal
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • Même si cela ressemble fort à une mise sous tutelle, Fabien Mercadal assure bien vivre l’arrivée de Rolland Courbis.
  • Les joueurs de Caen évoquent « la fraîcheur » et « l’expérience » de leur « recrue ».
  • Barragistes, les Normands vont vivre une semaine très compliquée à Lyon puis contre Paris.

En quittant le Stadium de Toulouse ce dimanche, tous les joueurs de Caen n’avaient qu’un mot à la bouche : « frustrant ». Plutôt logique, lorsqu’on mène encore en entrant dans les arrêts de jeu, après s’être vu refuser un but après recours au VAR (Tchokounté, 16e) et avoir raté deux énormes occasions pour mener 0-2…

Comme il pleut toujours sur les mouillés, le TFC a fini par égaliser, sur un amour de coup franc signé Max-Alain Gradel (1-1), consécutif à une faute d’Ismaël Diomandé, expulsé après un deuxième avertissement.

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Pourtant, malgré cet épilogue catastrophique, l’effet Rolland Courbis a fonctionné, assurent les désormais 18es de Ligue 1. Les barragistes ont laissé leur avant-dernière place à Dijon, à la différence de buts. Et malgré un huitième match sans victoire de rang en Ligue 1, la réalisation juste avant la pause d’Enzo Crivelli a mis fin à une terrible disette offensive de 499 minutes. On se console comme on peut…

Assis sur le banc, puis debout

Une semaine près avoir assisté au nul à domicile contre Strasbourg dans les tribunes (0-0), Courbis – officiellement intronisé jeudi – était cette fois assis sur le banc. Enfin, en première mi-période, puisque le nouveau conseiller de l’entraîneur Fabien Mercadal a passé la suite du match debout. « Je lui ai proposé qu’il se lève en deuxième mi-temps car je n’ai aucun problème avec ça », affirme Mercadal, qui a bien vu « un effet Courbis ».

« « On a beaucoup échangé et toutes les décisions, que ce soit les remplacements ou le changement tactique [du 4-4-2 au 5-4-1 à la mi-temps], ont été prises en concertation. » »

Juré, craché, le technicien ne craint pas que le madré Courbis (65 ans) finisse par le pousser hors du banc, comme Philippe Montanier en avait fait les frais à Rennes. « Je sais que personne ne nous croit mais cela se passe très bien, ajoute Mercadal, arrivé l’été dernier du Paris FC (Ligue 2). On serait vraiment idiot de se passer de ses compétences. »

« A deux, ils font un bon boulot, ajoute le milieu Baïssama Sankoh. Le coach Mercadal nous apporte une touche un peu différente de Rolland. » Mais encore ? « Comme il n’était pas avec nous au début, Rolland Courbis amène une fraîcheur dans le groupe », poursuit Yoël Armougom.

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« Il soutient Mercadal, les deux se complètent, développe le jeune latéral gauche de 20 ans. Ils ont tous les deux le même plan de jeu. Il nous aide à gérer au mieux cette situation car il est passé par là [la lutte pour le maintien]. »

Comment agit « coach » Courbis ? Avec son bagout et son charisme, selon Armougom : « Il nous aide avec les mots, sur les plans tactique et technique. Et il nous aide aussi à retrouver la confiance qu’on avait au début du championnat, quand on pouvait rivaliser avec des équipes comme Lyon. »

A Lyon mercredi, contre Paris samedi

Cela tombe bien, car Caen ira défier l’OL mercredi en quarts de finale de Coupe de France. Avant de recevoir le PSG samedi en championnat. On a connu semaine plus aisée. L’ancien entraîneur de Toulon, Marseille ou Bordeaux, entre autres, aura besoin de toute son éloquence pour mobiliser ses nouvelles troupes.

Et de sa « fraîcheur » inversement proportionnelle à son expérience, selon le défenseur Jonathan Gradit. « Rolland Courbis apporte du sang neuf. Nous n’avons pas eu de recrues au mercato. C’est notre recrue sur le banc. » Une « recrue » restée muette après la rencontre à Toulouse (tiens, encore un club qu'il a entraîné). Le consultant de RMC, si volubile d’ordinaire, s’est contenté d’un petit « coucou » de la main aux journalistes, avant de rejoindre le car de Caen.