JO2008Anne-Caroline Chausson: «L'aboutissement de deux ans de travail»

Anne-Caroline Chausson: «L'aboutissement de deux ans de travail»

JO2008La nouvelle championne olympique de BMX revient sur sa course...
Propos recueillis par Pierre Koetschet

Propos recueillis par Pierre Koetschet

Envoyé spécial à Pékin


Après avoir dominé le VTT de descente de longues années durant, Anne-Caroline Chausson s’est lancé dans le BMX avec un égal bonheur. Premières impression d’une championne olympique.

Que c’est-il passé dans le dernier virage. Vous avez senti que Shanaze Reade allait essayer de vous accrocher?

En fait, on ne sait jamais ou se trouve les adversaires, on les sent, mais on ne sait pas exactement. C’était le dernier virage, et je n’avais pas du tout l’intention de lâcher. J’ai pris une trajectoire pas trop ouverte, et j’ai été surprise qu’elle essaie de faire l’intérieur. Je crois qu’elle a fait une erreur, car quand on tape la roue arrière de quelqu’un devant, c’est rarement celui qui est tapé qui tombe.

Anne-Caroline, vous prenez la tête dans le premier virage en prenant une trajectoire très surprenante à l’intérieur…

Pour cette trajectoire, je dois remercier Laëtitia. C’est comme ça qu’elle avait doublé Shanaze lors du deuxième run de sa demi-finale.

Qu’avez-vous ressenti sur le podium?

C’était très émouvant. Encore maintenant (quelques minutes après la remise des médailles, NDLR), j’ai du mal à réaliser. Pour ma part, c’est l’aboutissement de deux ans de travail, et cela se fait de la meilleure façon possible. C’est encore mieux que la France fasse le doublé, comme ça, personne n’est déçu.

Anne-Caroline, vous avez été championne de VTT, quels sont les points communs avec le BMX?

En fait, il n’y a pas beaucoup de similitudes entre le VTT de descente et le BMX. Le BMX est un sprint, la descente en VTT dure 5 minutes. Et Surtout, j’avais l’habitude de concourir seule, d’organiser ma course toute seule, mais le BMX, c’est un sport de confrontation, de guerrier, et on ne sait pas toujours ce que vont faire les autres. Je m’y suis mise il y a deux ans. Cela a été compliqué la première année, et cette année, j’ai appris à chaque course que j’ai faite. Et aujourd’hui, j’ai réussi à combiner tout ce que j’avais appris pendant deux ans.

Vous avez seize championnats du monde de VTT de descente. Est-ce que vous les échangeriez contre une médaille d’or?

Non, parce que tout ce que j’ai fait, cela fait partie de mon histoire, et de l’histoire du VTT. Si je n’avais pas réussi cette course, je n’aurais pas loupé ma carrière, mais c’est la cerise sur le gâteau. J’ai toujours du mal à y croire. J’ai gagné beaucoup de courses. Il y a bien quelque chose qui fait la différence, mais je ne sais pas quoi.