JO 2008Leslie Djhone: «On n'abandonne pas dans une finale olympique»

Leslie Djhone: «On n'abandonne pas dans une finale olympique»

JO 2008Blessé, le Français fait une course héroïque jeudi à Pékin et termine cinquième...
Propos recueillis par Stéphane Colineau (à Pékin)

Propos recueillis par Stéphane Colineau (à Pékin)

Blessé, Leslie Djhone a fait une course héroïque jeudi à Pékin. Le Français termine cinquième du 400m... Interview.


Racontez-nous votre course...

Je me blesse dans les vingt premiers mètres. Je pousse très fort dans les starting-blocks, et je sens tout de suite que ça craque au niveau des ischio-jambiers. Après, je finis en pilote automatique, une jambe après l’autre.


Comment peut-on finir une course blessé?

Si ça avait été un meeting, j’aurais arrêté. Là je me suis interdis de ne pas aller au bout. Quand on a la chance de courir une finale olympique, on n’abandonne pas. D’autant que ça n’aurait pas été respectueux par rapport aux Français qui ne sont pas ici à Pékin à cause de blessures.


Vous avez senti venir cette blessure?

Oui j’avais une pointe après la demi-finale, j’ai passé des examens qui n’ont rien détecté. A l’échauffement avant la finale, je ne sens rien, je n’y pense même pas. C’est pour ça que je pousse.

C’est une grande déception?

C’est vraiment très frustrant. Surtout quand je vois le temps du troisième, l’Américain Neville, que je bats d’ailleurs en demi-finale, et qui prend la médaille de bronze en 44’80. Moi je fais 45’’11 blessé. Même la deuxième place était jouable, en 44’74.

Vous ne courrez pas le relais 4x400?

Il y a une chance sur cent.


Que pensez-vous de la victoire de Merritt sur Wariner?

On le sentait venir. Merritt était beaucoup plus serein que Wariner, qui a changé de coach cette année. Et Merritt avait déjà battu Wariner aux sélections américaines, une course très importante pour eux.


Vous terminez cinquième, votre copain Ladji Doucouré est quatrième sur 100 mètres haies. Ce n’est pas la sinistrose dans le camp français?

A titre individuel, on n’a rien à se reprocher. Lui, il fait sa course, moi je me blesse, on ne peut rien faire contre ça. Et je n’ai rien à remettre en cause dans ma préparation. Je sais maintenant comment préparer une finale olympique.