JO2008Hand: Daniel Narcisse le fer de lance

Hand: Daniel Narcisse le fer de lance

JO2008L'arme fatale des Bleus est en forme...
Pierre Koetschet, à Pékin

Pierre Koetschet, à Pékin

Envoyé spécial à Pékin


Deux coups de tonnerre surpuissants. La marque de fabrique de Daniel Narcisse. Deux buts au ras du poteau qui écartent la menace des Russes, revenus à un point, lors du quart de finale du tournoi olympique de hand.

A la fin du match, le compliment est venu naturellement aux lèvres du sélectionneur Claude Onesta. «On a bénéficié d’un Daniel Narcisse très costaud dans sa tête et dans son corps à ce moment-là. Il faut qu'à un moment donné il y ait une performance individuelle qui vienne terminer le travail collectif.»

«Il y en a eu trois au-dessus du lot: Narcisse, Abalo et Omeyer»

Mercredi, cette individualité, c’était Daniel Narcisse, surnommé «Air France», en raison de sa détente hallucinante, et de son temps de suspension hors du commun. Neuf réalisations, un tiers des buts bleus. Indispensable.

Evidemment, Daniel Constantini, coach historique des Bronzés et des Barjots, l’a vu, comme tout le gymnase du centre olympique: «Il y avait 14 joueurs français sur la feuille de match, il y en a 11 qui ont bien fait le métier et il y en a eu trois au-dessus du lot: Narcisse, Abalo et Omeyer.»

Arme longue distance

Pour autant, pas question de s’enflammer. «Je suppose qu'en demi-finale ce ne seront pas les mêmes qui s'illustreront», prévient Daniel Constantini.

On mettrait quand même bien quelques pièces sur Daniel Narcisse pour la demi-finale contre la Croatie. En quart, le maillot déchiré par la défense russe, Narcisse le combattant n’a pas fuit ses responsabilités: depuis la blessure de Jérôme Fernandez, le Réunionnais est devenu la principale arme longue distance des Bleus.

«Je me sens mieux en équipe de France»

Une pression qui le ne déstabilise pas: «Ça fait un petit moment que je me sens bien sur le terrain, que je me sens mieux en équipe de France. J'essaie de prendre mes responsabilités. Surtout sur un match comme ça où il faut que personne ne se cache.»

Face aux champions olympiques croates, déjà battus en poule par les Bleus, Narcisse et les autres ne pourront pas non plus se cacher. Mais Daniel n’en a de toute façon aucune envie.