TFC: Au terme d'un incroyable imbroglio, Toulouse peut enfin compter sur sa recrue Stéphane Zobo
FOOTBALL•Le jeune Camerounais Stéphane Zobo a signé un premier contrat professionnel avec le TFC. Mais auparavant, l’avant-centre de 18 ans a dû retourner durant plusieurs mois dans son paysNicolas Stival
L'essentiel
- Stéphane Zobo aurait dû être Toulousain dès l’été dernier, mais une affaire (très) compliquée a retardé sa signature.
- Présenté comme un buteur né, le jeune avant-centre de 18 ans est comparé au Cameroun à un certain Samuel Eto’o.
Ce fut long, mais c’est enfin bon. Six mois après avoir cru signer son premier contrat professionnel avec le TFC, Stéphane Zobo peut porter officiellement les couleurs violettes. Le jeune attaquant camerounais de 18 ans est arrivé début février à Toulouse. Il s’entraîne avec les pros mais devrait évoluer, dans un premier temps, en National 3, au sein de l’équipe réserve.
Le 2 août 2018, tout semblait pourtant réglé. Zobo devenait majeur et le TFC disposait de tous les documents, dont le précieux CIT (certificat international de transfert), pour obtenir la qualification de l’avant-centre de l’Azur Star international de Yaoundé.
Après avoir participé à deux bouts de matchs de préparation avec l’équipe d’Alain Casanova, contre l’UNFP et Nîmes, Zobo allait pouvoir tenter de confirmer les promesses nées en mai 2017 lors de la Coupe d’Afrique des nations U17. Ses prestations, couronnées de deux buts en trois matchs, avaient débouché sur un premier essai, concluant, à Toulouse, au cours de l’été 2017.
Et puis, en août dernier, les embrouilles ont commencé. Le Camerounais a dû rentrer au pays de manière précipitée, pour une affaire qui le dépassait. Avec, en toile de fond, un litige entre l’ancien agent de l’espoir et la famille de celui-ci, dont la mère, Régine Mvoue, est également la fondatrice de l’Azur Star international.
Une attente interminable pour le joueur
« C’était très dur pour lui, confie une source proche du dossier. Au début, l’affaire devait durer 15 jours ou trois semaines et au final, ça a duré plus de cinq mois. Pendant ce temps, il s’entraînait avec le club de sa mère. »
La situation s’est soudainement décantée au cœur de l’hiver et l’interdiction de sortie du territoire a été levée par les autorités camerounaises. Zobo a obtenu son visa dans la foulée, direction la France.
Pendant cette longue période d’incertitudes, le TFC s’est efforcé de soutenir le jeune homme, en contact quotidien avec Jean-Joël Perrier Doumbé, ancien Lion indomptable désormais membre de la cellule de recrutement toulousaine.
Attiré par le but
Lié aux Violets jusqu’en 2022, Zobo va désormais essayer de rattraper le temps perdu. Mais au fait, que vaut cet avant-centre droitier d’1,80 m ?
« C’est un très bon jeune joueur », assure un responsable d’Allez les Lions, qui préfère mettre en avant son site, spécialisé dans le football camerounais, que son nom.
« « C’est un attaquant athlétique, avec une facilité pour jouer dos au but, il a une bonne frappe et le sens du but. Beaucoup disent de lui qu’il a les mêmes qualités que Samuel Eto’o à son âge. » »
Autre rapprochement : l’influent Eto’o était représenté par Utopia Group, agence de joueurs qui gère désormais les intérêts de Zobo. Preuve de l’attente suscitée par le jeune attaquant au Cameroun : Zobo s’est aussi retrouvé convoqué par le sélectionneur des A, Clarence Seedorf, soucieux de superviser les meilleurs jeunes afin de préparer l’avenir.
Si Zobo marche dans les pas de son illustre aîné, les soucis d’avant-centre du TFC seront vite réglés. Dans un premier temps, il va déjà tenter de suivre l’exemple du Guinéen Issiaga Sylla et surtout de l’Ivoirien Ibrahim Sangaré, au parcours similaire au sien (l’imbroglio administratif en moins). En espérant être bientôt rejoint sur les bords de Garonne par son jeune frère Steve Mvoue, milieu offensif de 17 ans, que la Fédération camerounaise qualifie de « futur crack » ?