Disparition d'Emiliano Sala: «C'est fini», le père de Sala espère maintenant que le corps sera récupéré
DRAME•L'AAIB a fait savoir qu'elle tentait d'abord de récupérer le corps aperçu dans l'épave, avant d'essayer de remonter les restes de l'avionN.C. avec AFP
Plus de deux semaines après la disparition dans la Manche de l'avion transportant Emiliano Sala et David Ibbotson, les sauveteurs se lancent mardi dans un nouveau défi : tenter de « récupérer le corps » repéré la veille dans l’épave de l’appareil, à 68 mètres de fond.
Depuis dimanche en effet, la carcasse du Piper Malibu qui emmenait l’ex-attaquant nantais dans son nouveau club de Cardiff est localisée. A l’endroit même où l’avion avait cessé d’émettre, dans la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey.
La désincarcération du corps, aperçu dans la carcasse de l’appareil par les équipes de la société Blue Water Recoveries, mandatée par la famille de l’attaquant, est désormais la priorité du Bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB), qui a pris le relais de la société privée dans les recherches. Qu’il s’agisse de celui du footballeur argentin ou de son pilote, seule autre personne à bord.
« Nous essayons de récupérer le corps. Si nous réussissons, nous examinerons la possibilité de récupérer l'épave de l'avion », ont-ils annoncé dans un communiqué. « Les progrès sont lents », ont-ils toutefois prévenu, mettant en avant les conditions météorologiques, notamment les fortes marées, limitant les périodes permettant l’utilisation d’un véhicule télécommandé au fond de l’eau, et précisant que l’épave du Piper Malibu reposait à 67 mètres de fond.
David Mearns, le chasseur d’épaves qui a localisé l’appareil dimanche, a jugé mardi « impératif » de récupérer le corps. « Le temps presse lorsqu’il s’agit d’un corps, il est donc impératif qu’ils procèdent à la récupération de l’avion et du corps », a-t-il déclaré à l’AFP.
Emiliano Sala, 28 ans, et David Ibbotson, son pilote de 59 ans, voyageaient à bord d’un monomoteur Piper Malibu qui a disparu des radars le soir du 21 janvier au-dessus de la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey.
Cinq jours plus tard, la famille d’Emiliano Sala, arrivée d’Argentine, s’était indignée de l’arrêt des recherches par des autorités qui jugeaient « infimes » les chances de retrouver les disparus vivants. Grâce aux fonds récoltés via une cagnotte en ligne, elle avait pu les relancer en recourant à une société privée.
« Il n’y a plus d’espoir »
« Sans cela, je pense que personne n’aurait cherché l’avion. L’AAIB nous a dit qu’ils ne pensaient pas qu’il y avait grand-chose à gagner » à rechercher l’avion, a estimé M. Mearns. Finalement, l’AAIB a participé aux opérations de localisation de l’épave dimanche, en coopération avec sa société.
« Il n’y a plus d’espoir », a reconnu lundi Horacio Sala, le père d'Emiliano sur la chaîne Fox Sports, après avoir longtemps cru à un miracle. « Nous espérons que les deux corps sont à l’intérieur (de l’avion). C’est fini, la seule chose que j’espère maintenant, c’est qu’ils le trouvent. »