Disparition de Sala: «Il n'y a que le temps qui pourra effacer nos peines», estime Rongier
FOOTBALL•A la veille de la réception de Toulouse en 8e de finale de la Coupe de France, le capitaine de Nantes, Valentin Rongier, est revenu, ce lundi, sur la période douloureuse traversée...David Phelippeau
L'essentiel
- Le FC Nantes accueille Toulouse, mardi soir (18 h 30), en 8e de finale de la Coupe de France avec en toile de fond la disparition de Sala.
- Le capitaine, Valentin Rongier, a encore dit à quel point l’absence de leur ancien partenaire était dure au quotidien pour le groupe.
Chaque jour qui passe charrie son lot de mauvaises nouvelles. Dimanche, l’avion dans lequel Emiliano Sala est porté disparu depuis presque 15 jours a été retrouvé. Ce lundi, un corps a été repéré dans la carcasse de l’appareil. A la veille de la réception de Toulouse (18 h 30, à la Beaujoire), « c’est impossible de faire abstraction de ce qu’il se passe, avoue le capitaine Valentin Rongier. On est tous les jours sur nos téléphones à attendre une nouvelle, à attendre de voir comment les recherches avancent. Forcément, on a vu que la carcasse de l’avion avait été découverte, ça avance et j’espère que ça va permettre à la famille de commencer son deuil elle aussi. »
Le quotidien à la Jonelière n’est pas simple à vivre. « C’est difficile, même vous, vous êtes un peu sous le choc et vous y pensez assez souvent, poursuit le capitaine nantais. Alors, imaginez les joueurs qui ont connu Emiliano [Sala] pendant plusieurs années car, vous savez, on passe plus de temps ensemble qu’avec nos familles. »
Vahid a vu la famille de Sala dimanche
Depuis presque 15 jours, Emiliano Sala est dans toutes les pensées. « Quand je rentre à la maison, je discute avec les murs dans ma chambre, confie Vahid Halilhodzic, encore très marqué. La situation n’est pas simple à vivre. » Dimanche, l’entraîneur nantais a rencontré la famille du joueur disparu. « C’est terrible. Pour nous et la famille que j’ai vue hier [dimanche]. Je ne veux plus parler de ça, c’est juste terrible. »
La meilleure thérapie ? Le foot, les séances à la Jonelière. « A l’entraînement, on oublie un peu car on fait ce qu’on adore : jouer au ballon, explique Rongier. Cela permet un peu de nous évader et de penser à autre chose. »
Un capitaine qui prône une unité de tous les instants. « C’est un peu cru ce que je vais dire mais la vie continue pour nous. Il faut qu’on arrive à faire notre deuil et à rebondir. Il n’y a qu’ensemble qu’on réussira. On doit partager nos peines, nos joies. Il faut rigoler ensemble et être triste ensemble. » Avant de conclure : « Je le redis mais il n’y a que le temps qui pourra effacer nos peines. »