INTERVIEW«J’aimerais bien jouer encore un an au TFC»

Yannick Cahuzac: «J’aimerais bien jouer encore un an au TFC»

INTERVIEWLe contrat de Yannick Cahuzac avec le TFC expire en fin de saison. A 34 ans, le milieu de terrain corse veut étirer sa carrière. Si possible à Toulouse…
Nicolas Stival

Propos recueillis par Nicolas Stival

L'essentiel

  • Arrivé à l’été 2017, le toujours combatif Yannick Cahuzac est aujourd’hui l’un des chouchous du Stadium, même s’il n’est pas toujours titulaire.
  • Doyen du vestiaire, le Corse de 34 ans se veut un leader par l’exemple.
  • Avant de raccrocher, il entend continuer « une voire plusieurs années au plus haut niveau ».

Les retrouvailles n’auront pas (encore ?) lieu. En huitièmes de finale de la Coupe de France, Yannick Cahuzac se déplacera à Nantes ou chez l’Entente Sannois-Saint-Gratien avec le TFC. Bastia, le club de cœur du milieu de terrain, recevra Caen.

Après avoir quitté la Corse à l’été 2017, Cahuzac (34 ans) s’est vite imposé comme un cadre du vestiaire de l’actuel 13e de L1, qui recevra Angers, dimanche. Un doyen au discours de sage, loin de l’étiquette de joueur sanguin qui lui colle à la peau.

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Tout d’abord, un petit retour sur l’incroyable qualification en Coupe de France, mardi contre Reims (4-4 après prolongations, 4-3 aux tirs au but). Aviez-vous déjà vécu un tel match ?

Avec un tel score, non. Il y a eu énormément de rebondissements, c’est un peu la magie de la Coupe. Cela prouve nos ressources mentales. Perdre ce match aurait été frustrant. Surtout à domicile, après avoir fait autant d’efforts.

Avec une défaite sur les six derniers matchs, la dynamique est enfin positive, après un automne très compliqué.

Oui, mais l’équilibre reste fragile. Il faut d’abord assurer le maintien en Ligue 1 et puis on verra si on peut aller chercher autre chose. On a tellement galéré la saison dernière… Quand on enchaîne les défaites, on a l’impression que les fantômes du passé ressurgissent.

Sur un plan personnel, êtes-vous satisfait de votre saison (14 matchs toutes compétitions confondues, sept comme titulaire) ?

Oui ça va. Je pense au groupe avant moi. Si je peux apporter ma pierre à l’édifice, c’est avec plaisir.

Au milieu comme en défense centrale, où vous avez notamment évolué contre Lyon (2-2) ?

Exactement, je n’ai pas de préférence.

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Vous êtes le joueur plus vieux de l’effectif. Cela vous donne-t-il un rôle particulier ?

Oui, forcément. Je suis le doyen de l’équipe. Je n’en fais pas une montagne non plus, mais j’essaie de montrer l’exemple au quotidien en termes de professionnalisme, d’envie de se dépasser, pour que les jeunes suivent.

Jusqu’à 32 ans, vous n’aviez connu que Bastia au niveau professionnel. Est-ce que votre « exil » toulousain depuis l’été 2017 se passe comme vous l’espériez ?

Je ne m’étais pas projeté plus que ça. J’ai été bien accueilli par mes coéquipiers, les dirigeants, les supporters, le staff. Cela a facilité mon intégration. Je me sens vraiment épanoui.

A votre arrivée, pas mal de supporters toulousains étaient pourtant dubitatifs. Maintenant, vous avez un chant à votre honneur…

Je savais que j’étais un joueur de foot. On m’a catalogué comme un boucher à cause de mes cartons rouges (15 au total avec Bastia). Après, il n’y a pas de fumée sans feu. J’ai un passé, j’ai fait des erreurs. Mais je voulais aussi prouver que je savais jouer au ballon (rires).

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Vous avez pris cinq cartons jaunes l’an dernier, trois pour l’instant cette saison (il sera suspendu à Monaco, le 2 février). Mais aucun rouge. Vous assagissez-vous avec l’âge ?

J’ai évolué, j’ai pris de la maturité. A Bastia, il y avait aussi le contexte, une pression particulière car je jouais dans mon club. Ce serait une erreur de dire qu’il n’y a qu’une cause.

Certains adversaires cherchent encore à vous faire dégoupiller…

Oui, ça existe toujours, ça fait partie du jeu. A moi de ne pas tomber dans le panneau pour ne pas me pénaliser et surtout ne pas pénaliser mon équipe.

A propos de Bastia, l’équipe se balade dans son groupe de National 3. Vous regardez toujours ses matchs ?

Quand je peux, je regarde. La saison dernière, tous les matchs étaient retransmis (sur Facebook). Cette saison, seuls ceux à l’extérieur le sont. Je suis très attaché au Sporting. Quand on passe 17 ans dans un club, que l’on vit toutes les émotions que j’ai connues là-bas, c’est dur de s’en séparer. Bastia a fait un très bon recrutement, avec des joueurs du niveau au-dessus, beaucoup d’insulaires. Cela permet au public de s’identifier.

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Revenons à vous. Votre contrat expire en fin de saison…

Je ne me prends pas la tête. Si j’ai l’opportunité de rester, de pouvoir faire encore une voire plusieurs années au plus haut niveau, j’en profiterai. Je prends un réel plaisir à m’entraîner. Tout mon quotidien a une saveur particulière car je sais que je me rapproche de la fin. Je l’accepte et je le vis bien.

Ceci dit, le passé m’a appris à ne pas me projeter. Je pensais ne jamais quitter Bastia et au final… (le club a été relégué en Ligue 2 à l’été 2017, puis rétrogradé administrativement en National 3, la cinquième division).

Vous souhaiteriez donc rester au TFC…

J’aimerais bien jouer encore un an à Toulouse, après on verra.

Avez-vous eu des discussions avec le président Olivier Sadran ?

Non, rien de concret. Cela se fera en temps et en heure. Il y a d’autres dossiers plus importants que le mien.

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Et ensuite, aimeriez-vous boucler la boucle à Bastia ?

Pourquoi pas ? Mais encore une fois, je ne veux pas me projeter car si ça ne se passe pas comme ça, je serais forcément déçu.

Voulez-vous toujours passer votre diplôme d’entraîneur au terme de votre carrière ?

Oui. Mais en fait, je verrai les opportunités qui s’offrent à moi quand je basculerai de l’autre côté, après le foot. Là, j’ai envie de profiter au quotidien.