Les Bleus votent Domenech
BLEUS•L’équipe de France soutient son sélectionneurM.Go.
A moins de trois jours d’être fixé sur son sort, Domenech sait qu’il peut au moins compter sur eux. Alors que 52% des Français veulent son départ, le sélectionneur est soutenu par la plupart de ses cadres de l’équipe de France. La parole la plus importante a été celle du capitaine Patrick Vieira quatre jours à peine après l’élimination de la France: «Je suis pour la stabilité. Ce n'est pas parce qu'il y a eu cet échec qu'il faut tout jeter par la fenêtre et recommencer à zéro», avait expliqué le milieu de terrain qui ne s’était pourtant pas privé de critiquer le staff médical des Bleus avant la troisième rencontre de poule.
Michel Platini lui aussi aime bien Raymond Domenech. Pour le constater, c’est ici....
Depuis les soutiens des joueurs présents à l’Euro se sont multipliés. Willy Sagnol, Lilian Thuram, Franck Ribéry, François Clerc, Karim Benzema, Jean-Alain Boumsong, Lassana Diarra et Sidney Govou qui déclarait ce lundi à propos de Domenech: «Il n'a rien à se reprocher. Les premiers coupables, ce sont les joueurs. On n'a pas su faire ce qu'il fallait pour se qualifier.» En fait depuis la fin de l’Euro, aucun joueur actuel ne s’est exprimé contre le sélectionneur.
Le lobbying des anciens
Leur position est compréhensible. Avant la décision du Conseil fédéral du 3 juillet pour le maintien ou non de Raymond Domenech à la tête du staff, ils n’ont aucun intérêt à s’exprimer contre le sélectionneur. Pour quelques paroles ou actes malencontreux (on se souvient de Robert Pirès et de l’affaire des protège-tibias à l’entraînement), Domenech a pu exclure par le passé des joueurs du groupe. Et puis certains sont redevables à Domenech de leur première sélection en bleu (Diarra, Ribéry, Benzema).
Peut-être également que le lobbying des anciens de 1998 pour Didier Deschamps en a énervé plus d’un… «Je regrette que d'anciens joueurs lui jettent la pierre. Ils devraient savoir que, parfois, même avec un état d'esprit irréprochable et de l'envie, on se retrouve sans solution sur le terrain», a déclaré Govou lundi. Une saillie qui ressemble étrangement à la colère de Sagnol pendant le Mondial 2006 qui avait demandé aux anciens (et notamment à Marcel Desailly) de «fermer leur gueule».