Après la coupure de l'antenne, TF1 annonce «des moyens supplémentaires pour la finale de l'Euro»
TELEVISION•Le producteur du football sur la première chaîne se justifie sur les coupures d'image du match de mercredi soir...
A.A. et R.S
La défaite des Turcs jeudi soir face à l’Allemagne, en demi-finale de l’Euro n’a pas seulement plongé tout un pays dans la pénombre. En subissant trois ruptures de faisceaux, les téléspectateurs de TF1 ont manqué un but et les cinq dernières minutes. La rédaction de la chaîne a elle aussi vécu une soirée tout aussi cauchemardesque. «On n’avait pas connu de tels problèmes depuis au moins vingt ans», note Eric Hannezo, le producteur du football sur la chaîne. «TF1 n’est pas responsable de ce qui s’est passé, se dédouane-t-il. On a été pris en otage, c’est une vraie injustice.»
La cause de l’incident n’est pas à chercher du côté de Boulogne-Billancourt, au siège de la chaîne : elle émane en réalité de Vienne. C’est dans la capitale autrichienne que transitent les images envoyées de Bâle (où se déroulait la rencontre), avant d’être distribuées, à l’étranger, qu’un violent orage a entraîné une coupure de courant au centre névralgique de la distribution des images, provoquant l’interruption du signal.
Le plan B a échoué
«Normalement, tout est configuré pour que ça ne «bug» pas, poursuit Hannezo. Mais tout a sauté. En cas de problème, il y a d’habitude un deuxième signal qui sert de plan B. Mais le système de secours n’a pas fonctionné. Il a fallu attendre que tout soit relancé, ce qui explique la longueur de l’arrêt.»
Les rares chaînes de télévision épargnées par la coupure mercredi soir, comme la BBC, le doivent à la mise en place de moyens privatifs installés sur place. « Mais on ne peut pas nous reprocher d’avoir joué petit bras sur ce coup-là, se défend Hannezo. Les investissements sont assez énormes pour que ça n’arrive pas.»
Une enquête auprès de l'UEFA
Jeudi matin, le patron de la diffusion du football sur TF1 avouait son embarras vis-à-vis des téléspectateurs (9,67 milllions devant leur écran pour une part de marché de 41%) qui retiendront de cette soirée les désagréments techniques plutôt que le but libérateur de Philip Lahm, à la dernière minute du temps réglementaire.
La direction de la première chaîne ne compte pourtant pas en rester là. Une demande d’enquête a été formulée auprès de l’UEFA, propriétaire des droits de l’Euro, qui commercialise les images. Pour éviter toute nouvelle coupure, dimanche, pendant la finale, des moyens supplémentaires devraient même être investis pour sécuriser l’antenne.
