HAND FEMININ«Il fallait bien redescendre de notre nuage», reconnaît Olivier Krumbholz

Euro de hand: «Il fallait bien redescendre de notre nuage», reconnaît Olivier Krumbholz

HAND FEMININTenues en échec (21-21) par la Suède, à Nantes, ce dimanche, les Bleues joueront leur place dans le dernier carré contre la Serbie mercredi...
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • La France a souffert mais a arraché le match nul (21-21) ce dimanche à Nantes contre la Suède.
  • Les Bleues joueront leur place en demi-finale de cet Euro 2018 mercredi soir contre la Serbie.

Olivier Krumbholz et ses filles ont frôlé la catastrophe ce dimanche, dans le Hall XXL de Nantes. Jamais devant face à la Suède, elles ont arraché un point (21-21) qui préserve leurs chances de qualification pour le dernier carré de cet Euro 2018. « On a notre destin en main, on sait que ça sera un quart de finale mercredi contre la Serbie », souffle Allison Pineau. Contre des Suédoises, emmenées par une gardienne de but en état de grâce (Filippa Idhen, 39 % d’arrêts) en deuxième période, la France a souffert en défense et en attaque. Bref, un peu partout.

Laura Glauser, entrée à la pause à la place d’Amandine Leynaud, a permis au bateau français de rester à flot en multipliant les arrêts (42 %) dans sa cage. « Il ne faut pas être trop gourmand, estime le sélectionneur Olivier Krumbholz. On a été fragile en défense en première mi-temps et on a manqué de fluidité en attaque. On était dans une réussite exceptionnelle au tir depuis trois matchs et il fallait bien redescendre de notre nuage. » Le retour sur terre n’a pas été simple à gérer pour les Bleues, qui restaient sur trois victoires de rang et qui donnaient du coup l’impression de dégager une force tranquille.

Dix minutes incroyables sans aucun but

Menée de 3 buts à la pause (14-11), la France peut se targuer de n’avoir jamais abdiqué. Et pourtant, « on était dans un jour sans aujourd’hui, concède Béatrice Edwige. Ce match on peut le perdre dix fois. On n’a pas été bonnes. On a manqué d’efficacité au shoot… » Comme pendant ces dix minutes ahurissantes durant lesquelles Françaises et Suédoises ont rivalisé de maladresses et échecs aux tirs. Le panneau d’affichage est en effet resté coincé à 18-16 pour la Suède de la 40e à la 50e. « On a tous retenu notre souffle, avoue Allison Pineau. Cela a été un peu irrespirable… »

Dix minutes folles ponctuées d’une réalisation de la Suédoise Blomstrand qui a donné 3 buts d’avance (19-16, 50e) à ses partenaires. Au courage, avec l’appui du public et grâce à une Laura Glauser décisive, la France a réussi à recoller. Bien aidée aussi par un adversaire qui a davantage essayé de faire tourner la montre plutôt que d’enfoncer un peu plus les Bleues.

Un point qui va les mener loin ?

Dans la dernière minute, les deux équipes ont eu des balles de match. Orlane Kanor pour les Bleues, Jamina Roberts ensuite pour les Suédoises et enfin la capitaine française Siraba Dembele sur le gong dans un angle impossible… « On s’en sort bien, conclut d’ailleurs cette dernière. On a quand même un point, on est toujours dans la course. » « Un point qui va nous mener très loin », selon Béatrice Edwige.