EURO2008La Turquie 2008, la Grèce 2004, même combat?

La Turquie 2008, la Grèce 2004, même combat?

EURO2008Troublante ressemblance, non?...
A la 83e, coup franc pleine lucarne de Srna. Le gardien turc sort le ballon en pleine extension. Rustu réalise l'arrêt du match, dans le temps réglementaire.
A la 83e, coup franc pleine lucarne de Srna. Le gardien turc sort le ballon en pleine extension. Rustu réalise l'arrêt du match, dans le temps réglementaire. - REUTERS/Michael Dalder
PK (à Bâle), AM (à Vienne)

PK (à Bâle), AM (à Vienne)

Une équipe sans stars, une tactique limitée, un parcours improbable, un coach charismatique, cela ne vous évoque rien?

A de nombreux égards, le parcours de la Turquie lors de cet Euro austro-suisse rappelle celui des champions d’Europe en titre, accessoirement meilleurs ennemis de l’équipe de Fatih Terim, ce que ne gâche rien.

«On est capable de battre l'Allemagne et de passer en finale»

Comme les Grecs de 2004, les Turcs on bâti leurs succès sur une débauche d’énergie hors du commun. Ballotés dans le jeu par des équipes systématiquement plus fortes, les Turcs trouvent toujours des ressources pour s’en sortir. «On a une équipe très forte, explique le capitaine Nihat Kahveci. Physiquement on est vraiment au top. On est capable de battre l'Allemagne et de passer en finale.»

Une confiance fondée sur trois come-backs retentissants, dont le dernier en quart de finale, avec une seule minute à jouer risque de rester dans les annales. « Si on continue comme ça, tout est possible, remarque Hamit Altintop. On a encore montré qu'on était une équipe.»

«On se dit qu'on va jouer jusqu'à la mort»

Car la force de l’équipe turque, comme la Grèce en 2004, réside avant tout dans un état d’esprit hors du commun. «C'est un parcours inimaginable, sourit le Sochalien Melvut Erding, pourtant écarté après un premier match raté. Tout le monde aime son pays, c'est peut être une raison. Avant le match, on se dit qu'on va jouer jusqu'à la mort.»

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Un état d’esprit à mettre à l’actif de «l’empereur» Fatih Terim, tout comme celui de la Grèce était celui de Rehhagel, transformé en nouveau Dieu au pays de Zeus. «Avec cet entraîneur, tu ne peux pas baisser la tête, sinon..., rappelle Kazim Kazim, le milieu offensif turc. La foi de l'équipe vient de lui.»

En demi-finale, les Turcs seront encore une fois promis au supplice face aux solides Allemands, qui ont bien raison de se méfier. Ils ont déjà vu le film de 2004.

Et vous, qu’en pensez-vous? Les Turcs de 2008 sont-ils les Grecs de 2004? Peuvent-ils aller au bout?